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17 % des chômeurs de moins de 30 ans en recherche d'emploi “ne sont suivis par aucun intermédiaire de placement“ (DARES)

Paru dans Scolaire le mardi 26 juillet 2022.

“On constate que, quelle que soit leur situation, une partie des jeunes sans emploi ne sont accompagnés par aucune structure“ indique la DARES dans sa dernière note qui  porte sur le recours des jeunes au service public de l’emploi (SPE).

Par exemple, entre 2015 et 2017 et alors même qu'ils sont à la recherche d’un emploi, “17 % des chômeurs de moins de 30 ans ne sont suivis par aucun intermédiaire de placement“, calcule la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques qui précise que “le recours à Pôle emploi augmente avec l’âge". De même, l’inscription à Pôle emploi “permet de compenser les difficultés à mobiliser leur réseau personnel ou professionnel ; être une femme, peu diplômé, ouvrier ou de parents peu qualifiés augmente la probabilité de s’y inscrire“.

Mais quels sont les déterminants du recours ou non-recours des jeunes, qu'ils soient en emploi ou non, au SPE (pôle emploi et autres opérateurs) qui constitue pourtant “l'opérateur majeur d’intermédiation sur le marché du travail, et en particulier pour les jeunes“ ?

Pour le service statistique du ministère du travail le recours partiel des jeunes au SPE “peut traduire l’éloignement entre le SPE et le public auquel il est destiné“, par exemple pour certains jeunes résidant dans les zones rurales qui “ne sont pas en capacité de mobiliser ses services“. Mais il peut aussi indiquer que “certains jeunes, plus diplômés, comptent davantage sur leurs réseaux de contacts personnels et professionnels dans leurs démarches de recherche d’emploi“.

La DARES ajoute que cette population “qui cumule les difficultés d’accès à un emploi stable, et qui pourrait tirer bénéfice de l’action du SPE“ constitue une partie de son public cible qui “lui échappe“ notamment en raison de difficultés à mobiliser le SPE ou de “craintes liées au stigma“, alors que “les périodes de chômage au moment de l’entrée sur le marché du travail ont des conséquences, en termes de salaires et de trajectoires professionnelles, sur l’ensemble du déroulé de carrière".

A l'inverse, les difficultés d’accès à un emploi stable conduisent une partie des jeunes en emploi à demander un accompagnement. Ainsi 16 % des jeunes qui travaillent, “le plus souvent en CDD de moins d’un mois ou intérimaires, peu diplômés et peu qualifiés“ sont suivis par le Service public de l’emploi (dont 3 sur 4 inscrits à Pôle emploi). La DARES constate d'ailleurs que l’effort de recherche d'emploi “est fortement corrélé à la situation sur le marché du travail, et son intensité s’accroît avec le recours au SPE. Quelle que soit leur situation d’emploi, les jeunes qui sont inscrits à Pôle emploi, et dans une moindre mesure ceux suivis par d’autres opérateurs, entreprennent plus souvent des démarches de recherche d’emploi en dehors des canaux institutionnels“.

En situation de non-emploi, l’inscription à Pôle emploi “dépend de l’ancienneté de la recherche d’emploi“ ce qui se traduit par une probabilité de s’y inscrire qui augmente au cours de la première année, tandis que “les autres opérateurs sont privilégiés au-delà d’un an“, et que “la probabilité de n’être suivi par aucun opérateur s’accroît après deux ans de recherche d’emploi infructueuse“. En effet, “une forme de découragement peut apparaître parmi les jeunes privés d’emploi depuis une longue durée“ et peut “se traduire par une renonciation à l’intermédiation sur le marché du travail“.

Le document d'étude ici

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