Localement, des AED toujours mobilisé.e.s
Paru dans Scolaire le mercredi 15 juin 2022.
Les assistants d'éducation devraient, si le décret promis concernant la possibilité d'obtenir un CDI après 6 années d'exercice en CDD est publié avant la rentrée (voir ToutEduc ici), et la prime REP/REP+ versée à la rentrée (voir ici), voir une partie de leurs revendications satisfaites.
Pourtant, de nombreux AED (ils sont environ 65 000 en France) continuent de se mobiliser “pour lutter contre la précarité et pour l'amélioration de leurs conditions de travail“, comme l'indique l'appel à la grève lancé par les syndicats Sud Education et la CGT Educaction du 93. Mercredi 15 et jeudi 16 juin en effet, à Marseille, Lyon, Strasbourg, Rennes ou Montpellier et dans de nombreux territoires comme la Seine-Saint-Denis, des établissements verront des AED suivre ces appels.
Interrogé par ToutEduc, Quentin Balcerek, membre du collectif CNCA (coordination Nationale des Collectifs d'AED, ndlr) explique que le mouvement porte d'autres revendications, à commencer par un plan d'embauche massif, du fait que “c'est devenu ingérable dans beaucoup d'établissement“.
Est également demandé un “vrai“ accès aux formations, actuellement jugées “très dures à trouver“. Quentin Balcerek ajoute que le collectif demande de vraies formations pédagogiques ainsi que des VAE (validation des acquis de l'expérience, ndlr) “pour ensuite accéder à des concours ou des postes plus intéressants“, car “sur le CV quand on a fait 6 ans en tant qu'AED, ça ne vaut quasiment rien“.
Le CNCA souhaite également que soit apportée une revalorisation de salaire d'au moins 100 euros par mois pour les temps pleins, mais surtout qu'à terme, le CDI puisse être proposé après 3 ans, voire après 2 ans de CDD, ou même dès l'embauche, avec l'obejctif d'une intégration dans la fonction publique en tant que titulaire.