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Baccalauréat : le ministère nie que des notes aient été remontées "dans le dos" des correcteurs

Paru dans Scolaire le mardi 14 juin 2022.

Le SNALC et le SNES-FSU ont été alertés par des correcteurs d'épreuves de spécialité au baccalauréat général qui ont vu les notes qu'ils avaient mises "mystérieusement remontées d’un point". Selon le communiqué du SNALC, sont concernées les notes d'HGGSP (Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques) et de HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) dans les trois académies d'Ile-de-France. Le SNES évoque "plusieurs académies", et des notes modifiées "dans le dos (des correcteurs), bien souvent à la hausse" et met en cause "des inspecteurs".

Pour le SNALC, l'affaire "est grave à plus d’un titre", elle contribue à discréditer le baccalauréat tandis que  "l’institution doit cesser de traiter ses professeurs, ses correcteurs comme des exécutants dont le jugement n’a visiblement plus la moindre valeur". Le SNES dénonce un "bricolage indigne" et ajoute qu'il "confirme que Santorin, l’application de correction numérique, est un outil de surveillance permanente des correcteurs".

Interrogé par ToutEduc, le SNALC veut bien croire qu'il n'y a pas eu de consigne émanant du ministère. Il s'agit donc d'une initiative prise au moins dans les académies franciliennes et au moins dans deux disciplines, peut-être dans d'autres régions et d'autres spécialités. L'organisation syndicale ignore qui l'a prise, ni si elle porte sur toutes les copies ou seulement sur celles qui étaient en-dessous de la moyenne. Normalement, les correcteurs ont une première commission d'entente pour vérifier qu'ils sont d'accord sur le barème, puis, avant de rendre leurs copies, une réunion d'harmonisation pour examiner d'éventuelles distorsions. En Ile-de-France, ces réunions d'harmonisation n'auraient pas eu lieu. Il reviendra aux jurys de trancher, ceux-ci seront réunis après correction de l'épreuve de philosophie et après les grands oraux.

Egalement interrogé par ToutEduc, le ministère explique que ces réunions d'harmonisation, organisées du 7 au 14, ne rassemblent pas tous les enseignants correcteurs. Elles sont à deux niveaux, l'un pour évaluer la difficulté des sujets, puisque les élèves qui passent un jour l'épreuve de spécialité n'ont pas le même sujet que ceux qui passent la même épreuve le lendemain, puis par des correcteurs, pour vérifier qu'il n'y a pas de discordance manifeste. S'y ajoutent, à partir de demain 15 juin, les réunions d'harmonisation pour examen des notes de contrôle continu. Or si tous les correcteurs ne participent pas à toutes les réunions, ce qui n'est pas nouveau, le logiciel santorin, sur lequel ils ont corrigé les copies et rentré leurs notes, leur donne accès en temps réel aux décisions de commissions d'harmonisation qui se tiennent sans eux.

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