Législatives 2022 : L'appel des Francas aux candidat.es pour combattre les inégalités d’accès aux loisirs collectifs
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 03 juin 2022.
C'est un “appel à favoriser les centres de loisirs de proximité“ que proposent les Francas aux futur.e.s élu.e.s, à l’occasion des élections législatives 2022. Une campagne destinée à “faire connaître de manière concrète au grand public comme aux canditat.es, la richesse et la pertinence des projets éducatifs auxquels les enfants et adolescent.es ont droit“.
“Pour le développement des enfants et des adolescent es, leur épanouissement et leur émancipation“, la fédération d'éducation populaire lance en effet cette interpellation afin que "tous et toutes puissent profiter des loisirs collectifs et de la richesse de ce temps passé, hors de la famille et de l’école“, et notamment afin de lutter contre les inégalités éducatives, sociales, culturelles et territoriales.
Son propos porte en effet principalement sur l’accès aux loisirs des enfants et des adolescent.e.s, “aujourd’hui fortement inégalitaire en France selon le milieu social et le lieu de résidence". Par exemple, les enfants de trois ans et demi des classes sociales défavorisées et vivant loin des centres urbains “profitent moins“ des activités péri et extrascolaires : en 2020, un quart seulement d'entre eux fréquentait quotidiennement le centre de loisirs.
De même, 49% des enfants appartenant aux familles les plus aisées avaient une activité organisée le mercredi, contre 23% pour les enfants des foyers ayant le plus faible niveau de vie.
Un autre facteur d’inégalité est l’accès aux vacances pour les enfants. A été estimé qu'à l’été 2020, un enfant sur quatre ne partirait pas en vacances, majoritairement pour des raisons financières. Les colonies de vacances sont jugées trop chères et seulement un quart des enfants en bénéficient. 20% des enfants issus de classes populaires sont déjà partis en séjour, contre 32% des enfants de cadres.
“En termes de territoires, ajoutent les Francas, vivre en dehors des grandes agglomérations est également un désavantage“. Vivre dans des unités urbaines (hors agglomération parisienne) augmenterait de 20 à 40 % les chances des enfants de pratiquer une activité extrascolaire en semaine. Et “plus la taille de la commune d'habitation est importante, plus les enfants de trois ans et demi fréquentaient le centre de loisirs le mercredi“ (11% chez les enfants des communes hors unité urbaine vs 16% dans les communes de 50 000 habitants et plus).
Le site internet “Droit aux loisirs collectifs“ ici, le hashtag ici