Climat scolaire : l'ASL lance une vaste étude, dont les résultats seront connus en 2023
Paru dans Scolaire le vendredi 04 mars 2022.
L'ASL annonce le lancement "de la plus vaste étude sur le climat scolaire". L'Autonome de solidarité laïque avait publié en 2013 la première édition de cette enquête, alors pilotée par Éric Debarbieux (U. de Créteil) avec Benjamin Moignard. C'est celui-ci (U. de Cergy, président de l’Observatoire universitaire international éducation et prévention) qui prend le relais.
Seront interrogés les quelque 500 000 personnels d'éducation adhérents de L'ASL. L'enquête reprendra les items de celle de 2013, mais elle sera élargie aux personnels du 1er degré et "un certain nombre de questions seront renouvelées pour mesurer les évolutions en 10 ans sur les thèmes incontournables", la nature et la forme des victimations, les évolutions du rapport à la hiérarchie et à l'administration, la relation éducative, le rapport aux parents, les expériences "au sein des équipes", etc. Il s'agit aussi de mesurer "la dégradation des relations entre adultes et avec la hiérarchie", de comprendre comment est posée "la question de la formation initiale et continue" ou celle "des difficultés éprouvées sur la confrontation aux discours de vérités alternatifs au sein de la classe (complotisme, faits religieux….)". Une première restitution des résultats est attendue au premier semestre 2023 "en parallèle de la publication du baromètre du climat scolaire de L'ASL", établi chaque année "à partir des conflits rencontrés par ses adhérents"
En 2013, plus de 6 répondants sur 10 avaient "une perception positive du climat scolaire", mais celle-ci était nettement plus marquée chez les personnels de direction : "seuls 6,4% des PERDIR évoquent un climat scolaire négatif contre 30% des enseignants". Si 82 % des répondants "se sentaient respectés par les élèves", c'était moins le cas pour les personnels de collèges et lycées de ZUS, et si les violences étaient "essentiellement" verbales et symboliques, "près de 22% des personnels ressent(aient) une appréhension avant de prendre leur service". Seuls 4 répondants sur 10 estimaient "avoir été bien ou plutôt bien préparés à leur métier".