Alliances éducatives : Une intersyndicale dénonce une “dangereuse dérégulation (qui) ouvre la porte à des organisations et organismes privés qui n’offrent aucune garantie“
Paru dans Scolaire le mercredi 16 février 2022.
“Une nouvelle attaque contre le service public d’Éducation et ses associations complémentaires“. C'est ainsi que sept organisations syndicales (SNUIPP-FSU, SNEP-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, CGT Educ’ation, Sud Education, SNALC) dénoncent un amendement voté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale de la proposition de loi “Démocratiser le sport en France“, après les inquiétudes émises par l'USEP (Union sportive de l’enseignement du 1er degré) la semaine dernière (voir ToutEduc ici).
Face à un texte (l'amendement a été déposé par la rapporteure et députée LREM Céline Calvez, ndlr) qui va “mettre en difficulté le sport scolaire et particulièrement l’USEP“, les syndicats signataires demandent, via un communiqué diffusé mardi 15 février, “l’abandon de la possibilité offerte à l’État et aux collectivités territoriales d’organiser des projets sportifs dans le cadre d’ ‘alliances éducatives‘ en créant une association qui ne serait pas une association affiliée à une fédération de sport scolaire.“
“Néfaste aux élèves, mais aussi aux personnels“. L'intersyndicale s'alarme d'une “dangereuse dérégulation (qui) ouvre la porte à des organisations et organismes privés qui n’offrent aucune garantie“, ainsi que d'une “externalisation du sport scolaire“ et d'un choix de faire “passer au second plan l’action même de l’USEP“.
Les organisations syndicales pensent que la proposition de loi “aurait dû s’appuyer“ sur la force de l'USEP, à savoir 'contribuer à accueillir et accompagner le sport scolaire, développer des valeurs et à pratiquer une citoyenneté en actes', pour développer le sport scolaire.“
La proposition de loi sera examinée en seconde lecture par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat jeudi 10 février.
Le communiqué ici