Les collectivités locales ont-elles leur place dans le dialogue ministère - syndicats qui se met en place après la grève du 13 ? (La Gazette des communes)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 25 janvier 2022.
Le SNALC et le SGEN-CFDT ont proposé de convier les associations d’élus locaux aux réunions nationales prévues dans le cadre des nouvelles instances mises en place à la suite de la grève du 13 janvier, rapporte La Gazette des communes. Selon notre confrère qui cite Jean-Rémi Girard, président du syndicat des lycées et collèges, "l’idée est venue au fil de la discussion avec le directeur de cabinet du ministre", Laetitia Aresu, secrétaire nationale du SGEN ajoutant que les protocoles scolaire et périscolaire ne sont pas "toujours cohérents", ce qui "entraîne des situations paraissant anodines mais qui pourrissent la vie des directeurs et des familles". La proposition a été faite le 19 janvier, au cours de la première réunion ministère - syndicats annoncée par Jean Castex.
Le SNUIPP, le syndicat FSU du 1er degré, serait plutôt favorable à une intégration des élus locaux aux "futures instances académiques et départementales de gestion de la crise sanitaire", prévues comme des "déclinaisons du nouveau dispositif national". Quant aux élus, ils sont partagés. L'un d'eux est "assez réservé car il faudrait déjà que la concertation fonctionne bien entre Etat et collectivités au niveau national, or, après un mieux observé entre mai et décembre 2021, le feuilleton de ce début d’année 2022 a montré une large marge de progression". Un autre "ne souhaite pas voir les collectivités impliquées dans une relation entre les syndicats d’enseignants et leur ministère qui en est au stade de la confrontation". Mais le directeur de l’éducation de France urbaine, Etienne Chaufour, reconnaît que "les protocoles, scolaire, périscolaire et de la petite enfance posent parfois un vrai problème de cohérence" et constate que les "deux mondes", collectivités et enseignants, "se parlent peu au niveau national". Leur dialogue permettrait d'éviter que le ministère ne joue les uns contre les autres.