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Education à l'environnement : “il y aurait une sensibilité aux problèmes environnementaux d’échelle plus globale que locale pour les niveaux de diplôme les plus élevés“ (CEREQ)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 21 janvier 2022.

Les personnes les moins diplômées et qui n'ont pas poursuivi d'études environnementales sont “plus sensibles aux préoccupations locales telles que l'augmentation des déchets, la pollution sonore et la pollution de l'air“ estime le Cereq dans sa dernière note consacrée à l'éducation environnementale.

Dans une analyse traitant de l'effet de l'éducation (et autres facteurs démographiques) sur la sensibilité à l'environnement, le centre d’études et de recherches sur les qualifications considère que trois préoccupations environnementales essentielles apparaissent et intéressent plus de 70 % des individus (échantillon de l'enquête Génération 2013, ndlr) : le changement climatique et l'effet de serre (26 %), la biodiversité (24 %) et la pollution de l'eau (20 %).

Le CEREQ ajoute à cela que ces préoccupations “sont différenciées selon le niveau d’étude“, et que le profil éducatif apparaît essentiel à la sensibilité environnementale. Il précise même que les caractéristiques éducatives “déterminent davantage que les caractéristiques sociales le profil global de préoccupation environnementale“.

Ainsi selon cette analyse, “plusieurs travaux ont établi que l'éducation formelle (par l’enseignement et la scolarité) et informelle (par la socialisation familiale), peut avoir des effets directs et indirects sur les préoccupations environnementales, mais aussi sur les comportements pro-environnementaux individuels qui en résultent“.

Dès lors, un niveau d'éducation plus élevé améliorerait la compréhension des risques liés à la détérioration de l'environnement, et convaincrait par conséquent de la nécessité de préserver les ressources naturelles : “Il y aurait une sensibilité aux problèmes environnementaux d’échelle plus globale (changement climatique) que locale (pollution sonore) pour les niveaux de diplôme les plus élevés." Aussi, les personnes ayant les diplômes les plus élevés et ayant poursuivi des études supérieures en environnement “sont plus sensibles aux préoccupations globales telles que le changement climatique et la pollution de l'eau“, un profil “plus fréquent chez les filles et les enfants issus de milieux sociaux élevés“.

Mais le Cereq considère que “le rôle prépondérant de l’éducation est à associer au contexte de vie des individus“ (environnement immédiat, préoccupations quotidiennes, etc..), et que l'éducation n'est qu'une des nombreuses variables à prendre en compte, évoquant alors la nécessité de la considérer “comme un levier majeur“ pour accroître les préoccupations environnementales et les comportements pro-environnementaux.

Une meilleure connaissance de la relation “éducation-préoccupation-comportement“ permettrait, analyse en définitive le CEREQ, “d’une part de privilégier les programmes éducatifs qui ont le plus d’impact sur les comportements, et d’autre part de mieux cibler les populations sur lesquelles les pouvoirs publics pourraient concentrer leurs efforts“.

A noter, parmi les résultats, “le profil très particulier des individus sensibles à la biodiversité, généralement titulaires d'un baccalauréat agricole et vivant plus fréquemment en zone rurale“ signalé dans cet étude.

Le Bref n°417 ici

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