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Les femmes, largement majoritaires dans l'Education nationale, mais moins bien payées (bilan social-DEPP)

Paru dans Scolaire le vendredi 17 décembre 2021.

Sur les quelque 1 200 000 personnes en activité et relevant de l’enseignement scolaire, près de 880 000 (73 %) sont des femmes, mais elles ne représentent que 45,7 % de l'encadrement supérieur (catégorie A+). Ces données sont extraites du "Bilan social 2020 - 2021" du ministère.

A noter, parmi les données significatives en ce qui concerne les questions genrées.

Alors que 45 % des proviseurs de lycée et principaux de collège sont des femmes, c'est le cas de 60 % des proviseurs et principaux adjoints. 86 % des professeurs - documentalistes sont des femmes.

Parmi les enseignants qui prennent un congé parental (moins de 1 % du total), les femmes sont six fois plus nombreuses que les hommes.

Parmi les AESH, la part des femmes "est particulièrement élevée" (92 %). A noter que l'âge moyen des AESH est de près de 45 ans.

En termes de carrière, sauf pour l'EPS, les hommes sont avantagés puisque, parmi les professeurs des écoles, 17 % des hommes sont en hors-classe contre 14 % des femmes, et 9 % des hommes sont en classe exceptionnelle contre 5 % pour les femmes. Parmi les professeurs certifiés, 29 % sont des hommes vs 26 % des femmes, parmi les agrégés il y a 26 % des hommes vs 25 % des femmes, enfin parmi les professeurs de lycées professionnels, 28 % sont des femmes et 30 % des hommes. Ces différences seraient liées à leur âge, les hommes ayant "un peu plus d'ancienneté" que les femmes.

Dans le corps des professeurs des écoles, l’indice moyen des hommes est supérieur d’environ 3% à celui des femmes pour les enseignants qui ont plus de 20 ans de carrière.

"Dans le premier degré public, le salaire net des femmes est inférieur de 9 % à celui des hommes (5 % dans le secteur privé) et, dans le second degré public, de 7 % (5 % dans le secteur privé)." Les femmes "sont moins avancées dans leur carrière" et leur TIB (traitement indiciaire brut) est moins élevé "de 3 % à 9 % selon les corps et le secteur". En ce qui concerne les primes, parmi les professeurs des écoles du public, l’écart est de 27 % entre femmes et hommes, "en lien avec une relative surreprésentation des hommes dans les directions des écoles et sur des établissements de plus grande taille (...), et dans les missions de remplacement. Dans le second degré, public comme privé, les femmes perçoivent en moyenne 21 % (dans le public) à 25 % (dans le privé) de primes de moins que les hommes" qui ont "une plus grande propension à effectuer des heures supplémentaires (...). Ils exercent également davantage de fonctions rémunératrices. Enfin, la part des hommes est plus importante dans les DROM (hors Mayotte), ils perçoivent donc davantage la prime pour cherté de la vie."

Ces écarts se retrouvent pour les personnels non enseignants. Les différences femmes/hommes sont "particulièrement marquées au sein des personnels de catégorie A" puisque "les femmes sont moins nombreuses dans les corps où les rémunérations sont les plus fortes".

Le bilan social est téléchargeable ici

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