Tensions, pressions.. SE-UNSA et SGEN-CFDT alertent sur les conséquences sociales d'une pandémie qui perdure
Paru dans Scolaire le lundi 06 décembre 2021.
C'est une tension qui “n’est pas acceptable“, “pas soutenable“ pour le SGEN-CFDT qui annonce présenter ce lundi 6 décembre une “alerte sociale“ au ministère de l’Éducation nationale, ce que corrobore le SE-UNSA qui parle de “corde déjà trop tendue“ et de “risque élevé pour la capacité du système à tenir“.
Ainsi l'inscription de la pandémie de Covid dans la durée génère, selon SGEN-CFDT, des risques psychosociaux majeurs“ pour l'ensemble des professeur.e.s des écoles et des directeurs.rices. Pour ces derniers, s'ajoute “le dilemme“ de décider entre assurer l’enseignement et le suivi sanitaire, avec “un protocole inapplicable et dont on peut douter de l’efficacité“, mais aussi avec une situation qui les amène “à travailler 7 jours sur 7, sur des horaires étendus pour suivre les informations sur les cas confirmés et les cas contacts parmi les élèves et les enseignant.e.s, et réorganiser l’école“.
Le syndicat estime “hors de question“ d'assurer à la fois l'enseignement en classe et l'enseignement à distance, et ce malgré les discontinuités pédagogiques induites par les absences d'une partie des élèves et les fermetures de classes. Protection insuffisante de leur santé, questions laissées sans réponse par l’employeur, décisions qui aggravent la situation, en somme une pression “qui pèse sur les personnels du 1er degré“ et un système d’éducation et de formation “toujours pas adapté à cette réalité“ de la covid-19, ce qui “ne peut pas perdurer“.
Le SE-UNSA souligne dès lors le “manque crucial de remplaçants disponibles pour pallier les absences des enseignants malades de la Covid et de tous les autres virus ayant fait leur retour à l’approche de l’hiver“. Il fustige le changement de stratégie incompréhensible en pleine 5ème vague, un nouveau protocole flou et inadapté à la situation comme aux capacités des écoles à gérer ce flux continu d’informations et de questions des familles inquiètes pour leur santé et pour leur situation professionnelle.
Du côté des familles sont également dénoncées “les difficultés à trouver des lieux de tests, leurs incompréhensions quand la classe ferme même si leur enfant est négatif, et les pressions de certains employeurs qui s’en tiennent à la communication ministérielle au grand-public“.
Le SGEN-CFDT demande, entre autres, des travaux d’amélioration de la qualité de l’air (rénovation des fenêtres, installation de systèmes de ventilation efficace), la fourniture de masques chirurgicaux FFP2 et inclusifs “en nombre suffisant selon les réalités de travail et de déplacement domicile-travail“, ou à défaut le versement d'une indemnité spécifique couvrant les dépenses d’équipement des agents, la suspension de la mise en œuvre de nouvelles réformes ou nouveaux dispositifs.