Démissions au Conseil d'administration de la PEEP
Paru dans Scolaire le vendredi 03 décembre 2021.
Le Conseil d'administration de la PEEP vient de connaître 5 démissions (pour 15 membres) en quelques jours, selon les informations recueillies par ToutEduc. Olivier Toutain, le président de la Fédération des parents d'élèves de l'école publique, nous indique qu'un CA doit se réunir ce samedi 4 décembre pour que 3 suppléants viennent pallier, partiellement, les manques. Pour lui, il ne s'agit pas d'une crise, "même si une ou deux personnes auraient aimé entraîner avec elles une majorité du CA", les autres ayant fait le choix de se retirer de leur mandat, par exemple de la présidence de l'association locale, ce qui entraînait obligatoirement leur démission de l'instance nationale, ou bien "des gens qui pensaient pouvoir agir et qui voyaient trop loin". Il met aussi en cause des problèmes d'ego. Il s'agit donc, selon lui, de la vie à peu près normale d'une association.
Les échos recueillis par ToutEduc confirment cette analyse mais vont plus loin, puisque non seulement le CA a perdu une bonne part de ses membres, mais que la fédération n'a plus de directeur général, que certains conflits de personnes trouvent une traduction sur le plan judiciaire, et qu'elle perd des adhérents. La disparition des librairies scolaires, donc de la vente ou de la location de manuels, entraîne une perte de revenus et d'adhésions. Pour y remédier, Olivier Toutain mise sur une offre de services, avec des assurances, du soutien scolaire ou de l'aide à l'orientation, gratuite pour les adhérents. Mais, estiment certains, cela ne fait pas un projet, la réflexion sur la pédagogie, la défense de l'école publique, la laïcité..., ferait défaut, les questions statutaires prenant le pas, et la communication manquant de lisibilité.
Toujours selon les échos recueillis par ToutEduc, cette situation n'est pas entièrement nouvelle et déjà, sous la présidence de Gérard Pommier, la PEEP avait enregistré des démissions et des procédures. La crise des instances et la nécessité de réinventer un modèle économique à bout de souffle aurait gagné en gravité, ce dont ces démissions seraient la manifestation.