Au contraire des Français, l'école n'est pas une priorité pour les aspirants à l’Élysée, dont Libération détaille les propositions
Paru dans Scolaire le mercredi 01 décembre 2021.
Nos confrères de Libération dressent ce mercredi 2 décembre, suite à un sondage Viavoice réalisé pour le journal, le constat “sans ambiguïté“ d'une image de l'école qui ne cesse de se dégrader dans l'opinion, et celui d'une place “jugée très insuffisante“ qui lui est consacrée dans la campagne présidentielle et qui dès lors “n'encourage pas la confiance dans l'avenir“.
Selon ce sondage, alors que la question fut “à peine effleurée lors des différents débats“ de la primaire LR, en moyenne 78 % des personnes interrogées estiment que la situation de l'école et de l'éducation en France ces 5 dernières années s'est dégradée. Un taux qui varie selon l'orientation politique, avec 88 % chez les sympathisants de droite contre seulement 58 % chez ceux de la majorité.
Par ailleurs, l'école a tendance à creuser les inégalités pour 38 % des sondés, et plus d'un sur deux (54 %) n'ont pas confiance en l'école pour les réduire. 66 personnes sur 100 disent enfin que l'école et l'éducation n'occupent pas une place assez importante dans la campagne présidentielle. 78 % se disent inquiets quant à leur avenir en France, et pour Tristan Alemagna de Libération, ce sondage indique qu' “il y a urgence à renouveler l'espoir en l'école “, ajoutant par la suite que “le bilan de Macron et de Blanquer est jugé très sévèrement“.
La journaliste Marlène Thomas analyse autour d'experts cette “vision décliniste“ comme de longue date et affiliée à un imaginaire antagonique du rôle de l'école, alors que sur le long terme il est “difficile de mesurer avec exactitude l'amélioration ou le déclin du système scolaire“, et que des données tendent à montrer l'un ou l'autre des phénomènes.
Le journal passe en revue les propositions en matière d'éducation de plusieurs candidats. En voici quelques unes.
Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), on retrouve le rétablissement du bac pro en quatre ans, la création de lycées professionnels et le développement de lycées agricoles, ou la mise en place d'une allocation mensuelle de plus de 1000 euros pour chaque lycéen pro dès 16 ans.
Yannick Jadot (EELV) souhaiterait une approche globale plutôt que ciblée sur des écoles et des quartiers en particulier afin de réparer les inégalités sociales, une amélioration du climat social via une pédagogie plus participative, et une hausse des salaires des personnels.
Le camp d'Anne Hidalgo (PS) évoque la mixité sociale et réfléchit à une alternative à Parcoursup où la “place de l'algorithme est trop importante“.
Les Républicains pensent à renforcer les “fondamentaux“, avec plus de français en CP et un examen d'entrée en 6ème. Ils souhaitent autoriser l'apprentissage à 14 ans, la fin du collège unique, offrir aux directeurs d'établissement la possibilité d'embaucher leurs équipes.
Marine Le Pen (RN) voudrait mettre en place un “roman national“, mieux contrôler les enseignements idéologisés que seraient les SVT, technologie ou EPS, ou encore supprimer les enseignements de langue et culture d'origine.
L'article de Libération ici