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Le combat pour un apprentissage européen, une priorité pour la présidence française de l'Union européenne

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 16 septembre 2021.

"Dès 2017, parmi les combats que j’ai placés au cœur de l’action de la France, il y a eu d’une part l’Europe et d’autre part l’éducation, la formation. La réconciliation entre ces deux combats se trouve dans le sujet de l’apprentissage au niveau européen", a déclaré Emmanuel Macron en ouverture des Etats généraux de la mobilité des apprentis qui se tiennent les 16 et 17 septembre au CNAM à Paris. "L’apprentissage a d’abord été un combat français", a souligné le Président de la République. "Trop longtemps nous nous étions résignés ici face à un système d’apprentissage enlisé dans une logique un peu malthusienne, corseté, en proie à une image dévalorisée."

"Aujourd’hui, nous pouvons être fiers des résultats que nous avons obtenus avec l’ensemble des branches professionnelles", a poursuivi Emmanuel Macron. "En effet, nous avons simplifié les choses, transféré beaucoup de la fixation des règles à ces branches professionnelles qui savaient mieux que quiconque comment faire fonctionner l’ensemble ; Nous avons investi, nous avons revalorisé, les résultats sont là. Malgré la crise, 2020 a été une année record avec plus de 525 000 contrats d’apprentissage signés, soit 42% de plus qu’en 2018. Au-delà de ces chiffres, c’est une vraie rupture des mentalités qui est en train de s’opérer. L’apprentissage n’est plus vu comme un choix par défaut pour les jeunes ou leur famille mais bien comme une voie d’excellence, d’épanouissement personnel pour apprendre un métier, des gestes, le sens de l’effort et de l’engagement."

Le président de la République souhaite que "tous ces jeunes qui se forment en alternance aient aussi la chance d’effectuer une partie de leur parcours au niveau européen". Il a rappelé les bienfaits du programme Erasmus pour les étudiants et affirmé que "les apprentis, eux-aussi, doivent bénéficier des formidables atouts de la mobilité européenne. C’est un des leviers pour faire émerger un véritable espace européen de la jeunesse." Pour Emmanuel Macron : "la moitié d’une classe d’âge doit avoir passé au moins six mois dans un autre pays de l’Union avant ses vingt-cinq ans." S’il se félicite des moyens alloués au programme Erasmus+, il juge la mobilité des apprentis en Europe "largement insuffisante". En conséquence, il a annoncé que "le combat pour l’apprentissage européen et pour un Erasmus des apprentis européens" sera placé au cœur de la présidence française qui débute le 1er janvier 2022.

Le chef de l'Etat souhaite ainsi que l’on définisse "un socle de compétences de base commune à tous les pays européens", un "vrai système de reconnaissance entre pays européens qui est la condition première de la mobilité", une "reconnaissance des acquis de la mobilité", et un "statut unifié du jeune pendant sa mobilité européenne".

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