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Un mois sans porno pour une “autre“ éducation sexuelle ?

Paru dans Scolaire le mercredi 15 septembre 2021.

A la faveur d'une campagne de communication bien huilée, diligentée par une marque de préservatifs, le mois de septembre, comme le mois sans alcool ou celui sans tabac, fait office de période “challenge“ pour réduire ou bannir l'addiction de certains jeunes à la pornographie.

Une étude de L'IFOP, réalisée pour l'Observatoire de la parentalité & de l'éducation numérique en 2018, montrait déjà que “la moitié des adolescents âgés de 15 à 17 ans ont déjà surfé sur un site pornographique (51%), soit une proportion en nette hausse (+ 14 points) en 4 ans (37% en septembre 2013).“

Cet événement, appelé sextember, se veut l'occasion pour les jeunes, à travers des messages véhiculés sur les réseaux sociaux (“Le sexe, c'est pas dur pendant 3 trois heures“, “Est-ce que la pilule du lendemain peut empêcher une MST ?“, etc..), d'invalider une conception erronée de la sexualité, de trouver des réponses aux questions que pose un sujet parfois tabou et méconnu, et de reprendre contact avec son corps et les situations bien réelles, à l'opposé de l'imaginaire créé de toutes pièces par le virtuel.

D'après un sondage commandé par la marque à l'institut Opinion Way en juillet, 38 % des jeunes de 15 à 25 ans estimeraient que la pornographie a joué un rôle important dans leur éducation sexuelle. En outre, selon cette étude, 41 % des jeunes déclareraient que la pornographie peut considérablement impacter leurs vies et leurs préférences sexuelles. La marque se félicite donc que plus de 10 000 jeunes déclarent participer à l'opération, et relaie certains de leur commentaires : “On tient le cap et je dois avouer que rien que 5 jours apportent déjà des différences. Plus d'ouverture vis-à-vis des filles !“

De son côté, le gouvernement a lancé en février 2021 une autre plateforme, qui “informe, conseille et accompagne la mise en place du contrôle parental“ pour lutter contre l'exposition des enfants à la pornographie en ligne (ici). Pour leur part, e-Enfance et la Voix de l'enfant demandent à la justice de bloquer 9 sites pornographiques (voir ici)

L'étude IFOP ici

Le site internet de l'opération sextember ici

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