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Enseignement de l'informatique : les inquiétudes de l'association EPI

Paru dans Scolaire le mardi 14 septembre 2021.

Le nombre des candidats au CAPES d'informatique qui a diminué de moitié entre 2020 et 2021, 12 démissions parmi les 30 lauréats de 2020 : l'association EPI (Enseignement public et informatique) est inquiète. Ce n'est pas le seul motif. Des enseignants d'autres disciplines qui, "au prix d'efforts importants de formation ont assuré le démarrage de l'enseignement de spécialité "Numérique et sciences de l'Informatique", risquent de se retrouver en concurrence avec des certifiés d'informatique : "Nous ne pouvons accepter l'idée de la perte de compétences, lourdement acquises, par manque de solutions institutionnelles (...). Les titulaires du Capes NSI doivent être nommés dans un établissement qui souhaite créer la spécialité NSI sans disposer d'enseignants sur place. Un enseignant NSI (...) souhaitant sa mutation doit pouvoir se voir proposer un établissement demandeur", toutes mesures qui ne sont prévues par les textes.

L'EPI, dans l'éditorial du dernier numéro de sa revue, publié ce 14 septembre, pose également la question de l'enseignement de spécialité, "l'un de ceux que les élèves abandonnent le plus (en fin d'année de Première, ndlr), presque autant que le latin". C'est que cette nouvelle spécialité ne peut pas être exigée par les établissements d'enseignement supérieur puisqu'elle n'est pas proposée dans un grand nombre de lycées. Les élèves qui veulent accéder à une filière informatique "se réfugient dans un choix classique" et "reproduisent un ancien système par peur de la nouveauté".

L'EPI s'inquiète enfin du rôle des GAFAM. L'association signale que la CNIL "alerte sur le risque d'accès illégal aux données personnelles avec les outils numériques américains". Elle se demande pourquoi "des technologies libres ou européennes de cloud, pourtant nombreuses et compétitives", sont de fait exclues des marchés publics en France" au profit de solutions comme celles d'Atos, Orange, OVHCloud qui "utilisent ou distribuent des technologies US". Mais "les industriels européens du cloud vont bientôt créer une nouvelle initiative : Euclidia (European Cloud Industrial Alliance)", un motif de satisfaction.

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