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Les Français demandeurs de moyens pour l'Ecole, et d'autorité pour les élèves (IPSOS)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le lundi 30 août 2021.

Les Français sont davantage inquiets de l'indiscipline que de la faculté de concentration des élèves pour cette rentrée, après deux années de scolarité troublées par la pandémie. C'est ce qui ressort d'une étude Ipsos menée dans 29 pays où ont été interrogés à chaque fois 500 ou 1000 adultes, âgés de 18 à 75 ans.

Alors qu'en moyenne mondiale, le plus gros problème que rencontreront les élèves du niveau collège, estime l'opinion publique, sera de se concentrer sur son travail, ce n'est pas ce que pensent les Français qui sont 36 % à le craindre, contre 41 % en moyenne mondiale (30 % au Japon mais 53 % en Turquie). Ils ne pensent pas non plus que retrouver les camarades et les enseignants leur pose de gros problèmes (24 % contre 30 % en moyenne mondiale).

Les Français redoutent à peine plus que la moyenne les conséquences du confinement à long terme pour la santé mentale des jeunes (38 vs 37 %), ils sont également dans la moyenne des inquiétudes en ce qui concerne la capacité des enfants à rattraper le niveau (33% vs 35 % en moyenne mondiale). Ils sont de même un peu moins anxieux que la moyenne pour ce qui est des risques accrus de chômage, ou de manque d'exercice physique, et ce sont ceux qui craignent le moins (15 % vs 27 %) des difficultés en termes de compétences sociales et d'estime de soi. Ils s'inquiètent en revanche nettement plus que la moyenne des risques de décrochage.

Alors que 81 % des Mexicains et des Péruviens jugent "acceptable" l'idée de fermer les écoles pour éviter la propagation du virus, qu'à l'inverse, 38 % des Argentins trouvent cette solution inacceptable, une courte majorité de Français (51 %) la jugent acceptable et 20 % la rejettent absolument.

Les Français comptent parmi ceux qui ne pensent pas que le Gouvernement devrait apporter une aide financière aux familles pour les frais engendrés par la scolarité (25 % vs 41 % en moyenne internationale, 59 % pour les Russes et les Mexicains). Il devrait en revanche financer un meilleur accès à l'Internet.

Dans tous les pays, les politiques de santé publique sont considérées comme prioritaires, mais en France moins qu'ailleurs (46 % vs 58 % en moyenne internationale). Vient ensuite l'enseignement scolaire (30 % vs 27% en moyenne, 10 % pour les Japonais, 60 % pour les Argentins).

L'institut IPSOS conclut de cette étude que "les Français sont parmi les plus préoccupés par la hausse des problèmes de discipline et des comportements turbulents, en particulier chez les 11-15 ans" (dont ils ont sans-doute une mauvaise image, ndlr). "Les Français ont aussi compris la nécessité d’investir et de donner de vrais moyens à l’Education nationale pour qu’elle remplisse ses missions." IPSOS s'interroge, est-ce "le grand retour de l’état régalien ?"


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