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Le SNUIPP-FSU souhaite que le gouvernement communique sur les tests pour augmenter le taux d'acceptation des parents

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 24 août 2021.

“C'est la saison 2 d'une année scolaire sous Covid. On a l'impression que le scénario se rejoue en cette rentrée, mais avec la nouvelle donne du variant Delta“, introduit la porte-parole du SNUIPP Guislaine David, comme pour ce qui semble être une plongée au cœur du réacteur. Car c'est en effet à l'école élémentaire Simon Bolivar, dans le 19ème arrondissement de Paris, que s'effectue la conférence de rentrée 2021 du syndicat FSU du premier degré, et beaucoup de questions tournent autour de la pandémie.

La syndicaliste raconte l'exercice précédant, très perturbé par la crise sanitaire et les changements successifs dans l'organisation du travail pour lesquels il a fallu s'adapter afin de maintenir l'école ouverte autant que possible. Et ajoute que “l'école a été le lieu de circulation du virus“ contrairement à ce qu'en disait Jean-Michel Blanquer en septembre 2020 (ici).

Ainsi un an plus tard, selon Guislaine David, le taux d'incidence serait en très forte hausse avec 128 tests positifs pour 100 000 personnes contre 30 seulement chez les 0-9 ans. Le protocole de niveau 2 annoncé par le ministre dans le JDD dimanche dernier (voir ToutEduc ici) “est allégé par rapport à la fin de l'année dernière“, explique-t-elle, précisant qu'il ne prévoit “plus de masques en extérieur alors que les regroupements se font à la récré, et nous savons qu'en extérieur le variant Delta a un fort pouvoir contaminant“, et qu'il y a “des angles morts comme la cantine et la maternelle où les élèves ne portent pas de masque“. Elle demande par ailleurs des niveaux de protocole différents en fonction des départements (en fonction du taux d'incidence relevé).

De plus, pour la porte parole du SNUIPP, “c'est la politique de tests qu'il faut changer pour ne pas avoir d'enfants qui passent dans les mailles du filet de la contamination“. Pour permettre d'éviter les clusters et avoir plus de connaissances sur l'avancée du virus, il serait selon elle intéressant, à l'instar d'autres pays, de réaliser des tests systématiques, par exemple hebdomadaires (le ministre en a annoncé 600 000 par semaine, ndlr). La difficulté résiderait dans le taux d'acceptation des familles (de l'ordre de 60% l'an dernier), ce que Guislaine David voudrait pouvoir voir changer grâce à une forte campagne de communication envers les parents pour accéder à un taux d'acceptation de plus en plus important.

“Il faut un plan de soutien aux écoles pour mettre en place des capteurs de CO2, ce n'est pas un achat uniquement pour le Covid“, estime encore de la syndicaliste pour qui le ministre n'a pas rassuré sur les questions d'aération, et qui “promet une aide aux collectivité locales mais on ne sait pas comment“.

Les mesures prises par le gouvernement ne sont donc pas suffisantes pour Guislaine David qui explique : “On sait que c'est perturbant d'isoler“, et de rappeller la nécessité de protéger les enfants, car si elle voit le jour de la rentrée bien se passer, il y a également “fort à parier que l'école sera perturbée après la rentrée, au bout de 15 jours-trois semaines. (..) On sait qu'on aura des fermetures de classes.“

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