Les enseignants contractuels non renouvelés ou laissés dans l'incertitude (SNALC, SE-UNSA)
Paru dans Scolaire le mardi 13 juillet 2021.
"Si 673 (enseignants du 2nd degré) contractuels en CDD (dont 240 en mathématiques) ont été informés par le rectorat de Versailles qu’ils ne seraient pas renouvelés sur des affectations à l’année, ils sont plus de 2300 à connaître le même sort dans l’académie de Créteil", indique le SNALC. Le syndicat des lycées et collèges ajoute que "beaucoup de ces contractuels non renouvelés étaient, compte tenu de leur ancienneté de service proche des 6 années, sur le point d'obtenir un CDI“.
L'organisation syndicale ajoute qu'elle a contacté les rectorats de ces deux académies qui "évoquent une baisse des besoins d'enseignants pour différents motifs : les réformes de la voie générale et technologique et de la voie professionnelle, l'introduction de l'alternance pour la préparation des concours d’enseignants, l’augmentation du nombre de postes de titulaires et de stagiaires…" Elle dénonce "une administration aussi inhumaine que profiteuse" et des contractuels traités "comme de vulgaires kleenex".
Interrogée par ToutEduc, Dorothée Crespin, secrétaire nationale du SE-UNSA en charge des contractuels indique qu'il est très difficile d'avoir des chiffres, mais que de nombreux contractuels, au lieu d'être avertis qu'ils seront renouvelés ou ne le seront pas à la rentrée, sont laissés cette année dans le flou, avec des messages du type "vous avez un avis favorable, mais on verra à la rentrée". C'est notamment le cas dans les académies de Créteil et Bordeaux. Elle ajoute qu'alors qu'un décret du mois de janvier prévoit une "indemnité de fin de contrat court" (les CDD sont de 10 mois maximum) versée dès fin juillet, les rectorats n'ont reçu aucune directive et n'ont pas le logiciel voulu pour en calculer le montant exact. Catherine Nave-Bekhti (SGEN-CFDT) ajoute que les contractuels ne sont plus supposés voir leurs contrats arrêtés pour l'été, comme c'est donc le cas. Les services administratifs sont inquiets de devoir relancer des recrutements à la rentrée, le volant de contractuels aux compétences reconnues ayant été mis à mal.