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Socle commun : le SNETAA propose de le refonder pour y inclure la culture professionnelle

Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 27 juin 2021.

"Pour valoriser la formation professionnelle, il est largement le temps de discuter de la nécessité de l’introduire au collège. Il faut sortir de cette culture commune de type universitaire et faussement élitiste pour fonder une culture commune incluant la formation professionnelle." Pascal Vivier estime que "les politiques s’appuient toujours sur les modèles scandinaves pour introduire les réformes et ils oublient de dire qu’à l’équivalent de nos 6e, tous les petits scandinaves bénéficient très tôt des initiations aux technologies des métiers, de l’électricité à la cuisine, aux nouvelles technologies." Le secrétaire général du SNETAA s'exprimait à l'occasion de la réunion du conseil national du syndicat FO des lycées professionnels qui s'est tenue du 14 au 16 juin.

Il s'inquiète de la baisse démographique qui va toucher le second degré dans les années à venir et qui va mettre les lycées professionnels "en situation concurrentielle" avec l'enseignement général. C'est ce qui explique que le SNETAA propose aujourd'hui cette refonte d'une culture commune "où chacun pourra se reconnaître d’égale dignité". Il s'agit de "repenser la culture commune plutôt que de vouloir mettre fin au collège unique qui, depuis le ministre Haby, c’est-à-dire en 1975, fonctionne bon an mal an autour d’une culture de type universitaire" qui fait apparaître les voies générale et technologique comme leur prolongement naturel.

La question de la "concurrence" avec l'apprentissage se pose en d'autres termes. "Depuis 3 ans, les chiffres de l’apprentissage pour les jeunes en CAP et en bac pro n’ont pas grimpé", malgré les aides financières accordées aux entreprises, parce qu'il ne correspond pas à leurs besoins. Mais la réforme de la voie professionnelle "n’a pas permis l’émergence de nouveaux diplômes quand les CFA et les entreprises privées en créent par centaines sans que l’Éducation nationale n’en propose aux jeunes (...). Combien de temps cela peut-il durer quand le marché du travail se transforme profondément avec la digitalisation de la société ?"

Et d'ailleurs, qu'a apporté la transformation de la voie professionnelle, mise en place "à marche forcée", sans "se donner du temps de concertation ? (...) Qu’est-ce qu’elle apporte aux jeunes ? À leurs familles ? Au marché de l’emploi ? (...) Rien ou quasiment rien" tandis que la "multiplication des lieux de formation sous statut scolaire" est telle qu' "on ne sait plus trop ce qui est du LP, du lycée des Métiers, du Campus des métiers, de la SEP (section d'enseignement professionnel) sans parler des EREA ou des Segpa..."

Plus classiquement, le secrétaire général évoque "l'objectif d’un rattrapage des 20 % de pouvoir d’achat" perdus depuis le gel du point d'indice. Il évoque aussi "la crise de la représentation qui touche durement les partis politiques de gouvernement" ainsi que les organisations syndicales. Même si "le SNETAA s’est maintenu aux dernières élections professionnelles en faisant progresser son nombre de voix de plus de 300", il a perdu "en pourcentage et en sièges". Il invite les militants à "regarder froidement les bastions perdus", à se mobiliser pour les regagner.

Le discours ici

 

 

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