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Egalité filles - garçons, manuels scolaires, cyberharcèlement... J-M Blanquer répond aux députés de la délégation aux droits des femmes

Paru dans Scolaire le jeudi 24 juin 2021.

A l'occasion de son audition par la délégation aux droits des femmes ce 24 juin, Jean-Michel Blanquer a été amené à évoquer la question des manuels scolaires et d'autres sujets, allant au-delà de l'égalité hommes-femmes (ou filles-garçons). Interrogé sur le rôle des manuels et sur les stéréotypes qu'ils peuvent véhiculer, le ministre de l'Education nationale, tout en rappelant la liberté éditoriale des éditeurs, a estimé que celle-ci n'était pas "sans limites" : "Nous sommes en droit de fixer un cahier des charges", a-t-il ajouté, non sans préciser qu'il n'était "pas toujours facile de trouver un accord" avec les éditeurs, notamment du fait de leur nombre. C'est donc un processus "de longue haleine" qui est engagé, pour lequel le Conseil supérieur des programmes a un rôle à jouer et les éditeurs qui "ont intérêt à avoir de bonnes relations" avec le CSP vont donc "être obligés d'entrer dans ce dialogue".

La question des stéréotypes renvoie aussi à celle de l'orientation et des filières genrées. Le ministre attend le 9 juillet un rapport sur le choix des enseignements de spécialité dans le cadre du suivi de la réforme des voies générale et technologique et il annonce qu'il est prêt à "fixer des objectifs quantitatifs", s'agissant notamment du choix de "Numérique et sciences informatiques" par les jeunes filles. De même pour l'enseignement "Humanité, littérature, philosophie" s'agissant des garçons. Le ministre attend aussi du CSEN (Conseil scientifique de l'Education nationale) des propositions sur le sujet. Des annonces sont à venir.

Jean-Michel Blanquer souhaite également améliorer la proportion d'hommes enseignant dans le premier degré, et il estime que les PPPE (parcours préparatoires au professorat des écoles) "peuvent être une occasion très forte" d'inciter les garçons, dès le lycée, à s'orienter vers cette profession.

Sur l'éducation sexuelle, il reconnaît que "c'est imparfait" et attend un rapport de l'inspection générale pour améliorer la situation. Sur le cyberharcèlement, il signale que le G7 envisage "une commission internationale" et ajoute que le sujet sera "au coeur des responsabilités" du délégué ministériel aux médias qu'il nommera bientôt. Le ministère travaille également sur la précarité menstruelle et la distribution de produits d'hygiène dans les collèges et lycées. Plus globalement, il estime que cette question de l'égalité filles-garçons constitue "un enjeu prioritaire", que le CEE (Conseil d'évaluation de l'école) peut jouer un rôle important, demandant aux établissements ce qu'ils ont fait sur ce sujet, sur le cyberharcèlement, sur l'éducation sexuelle, mais que des délégués des élèves, sur le modèle des "éco-délégués" peuvent également intervenir. Pour lui, ils représentent "un potentiel gigantesque" et "nous ne sommes qu'au début de cette révolution".

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