Baccalauréat : le SE dénonce les couacs du Grand oral, le SIEC ignore quels sont les élèves qui n'ont pas trouvé de jury (exclusif)
Paru dans Scolaire le mardi 22 juin 2021.
"Le vaisseau amiral de la réforme est devenu une véritable galère" estime le SE-UNSA. Comme son homologue de la FSU, le syndicat UNSA des enseignants dénonce "les incidents" que "collectionne" le Grand oral. Il estimait déjà que la mise en oeuvre de cette réforme "était mal engagée dès 2018", du fait d'une "définition floue" de l'épreuve, du manque de temps pour la préparer tandis que la crise sanitaire engendrait des incertitudes sur l'organisation du bac. Depuis hier 21 juin, début de l'épreuve, "des dysfonctionnements" nuisent au déroulement de cette épreuve, convocations pour les enseignants qui "sont souvent arrivées en retard", "des enseignants convoqués à 50 kilomètres de chez eux pour faire passer un seul élève", "des décalages entre des convocations reçues par les élèves et celles reçues par les enseignants"...
ToutEduc a pu se procurer copie d'un message adressé hier à 22h12 aux chefs d'établissement des académies de Créteil, Paris, Versailles avec pour objet "Absence des examinateurs et reconvocation des candidats" : "En raison de l’absence de certains membres de jury du Grand Oral, des candidats n’ont pas pu passer leur épreuve ce lundi 21 juin et le cas échéant, les prochains jours. Afin de reconvoquer les candidats au plus vite, je vous remercie de bien vouloir nous faire parvenir un récapitulatif des élèves empêchés avec les informations suivantes : Nom du candidat, prénom, date de convocation initiale, numéro de commission." Ces informations ne concernent que "les candidats qui n’ont pas pu se présenter au Grand Oral au motif que les examinateurs etaient absents" et elles "doivent etre transmis en fin de chaque journée", par mail et avec indication du département. Le SIEC (le service interacadémique des examens et concours d'Ile-de-France) remercie "sincèrement de (leur) collaboration" les chefs d'établissement.