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Confinement : les adolescents plus fragiles que les enfants, les filles que les garçons... (Santé publique France)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 21 mai 2021.

"Le maintien des activités périscolaires (activités ludiques, aide aux devoirs...), des bibliothèques et ludothèques, ainsi qu’une attention accrue de l’école à ses élèves pourraient diminuer le sentiment d’isolement et éviter que les enfants et les adolescents ne se sentent débordés par les devoirs à la maison. Ces recommandations sont de nature à favoriser la résilience." C'est l'une des conclusions de l'étude "Confeado" (confinement des enfants et des adolescents, ndlr) que vient de publier le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Cette étude est la première, en France, qui évalue la santé psychique des jeunes "en s’adressant directement à eux sur leur vécu du confinement" au lieu de passer par les parents ou les statistiques d'hospitalisation et de suicides. Elle a porté sur les parents et sur des enfants et des jeunes âgés de 9 à 18 ans et elle a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020, et même si ses conclusions concernent un épisode qui arrive à sa fin, elles apportent un éclairage sur les facteurs qui impactent le plus les enfants et les adolescents.

Elle montre l'importance des conditions de vie "maison avec jardin, accès à un balcon ou une terrasse, pas de sur-occupation du logement, bonne situation financière des parents, moins de difficultés alimentaires, connexion à Internet et capacité à s’isoler dans le logement", mais aussi des caractéristiques des parents "composition familiale biparentale, niveau de diplôme élevé, parents cadres, en emploi avant le confinement, et soutien social". Parmi les autres facteurs de résilience, elle évoque "les activités pendant le confinement, comme les sorties à l’extérieur, être plus souvent en contact avec les amis, le fait d’avoir une consommation modérée des réseaux sociaux (entre 1 et 3 heures par jour) et la fréquence des activités ludiques". S'y ajoutent le fait de se sentir "à l’aise avec les devoirs à la maison" et "d’avoir envie de retourner à l’école".

Elle montre aussi que les adolescents ont davantage subi les impacts du confinement que les enfants, ils déclarent plus souvent "avoir plus de difficultés pour s’endormir que d’habitude", faire "plus de cauchemars", "trop manger", se sentir tristes le matin, nerveux, fatigués, avoir très peur, s’ennuyer... Les scores de résilience des adolescents sont significativement plus faibles que ceux des plus jeunes.

L'étude s'intéresse aussi aux différences de genre. "Les filles semblaient avoir une santé mentale plus impactée que celle des garçons. Pendant et au décours du confinement, elles avaient plus de difficultés pour s’endormir que d’habitude, de cauchemars, de réveils nocturnes et elles déclaraient (deux fois plus que les garçons, ndlr) plus souvent trop manger".

"Les enfants et les adolescents qui ont ressenti de la détresse consommaient plus d’écran par jour pour regarder des vidéos ou des films", mais "passaient moins de temps sur la console de jeux", "ne faisaient jamais d’activités ludiques (jeux de société, jeux vidéo, activités sportives ou manuelles avec des adultes)", "se sentaient plus dépassés par les devoirs que les autres".

L'étude est téléchargeable ici

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