"Le virus est encore bien présent dans les écoles" (SNUIPP)
Paru dans Scolaire le mardi 11 mai 2021.
Pour le SNUIPP, "la règle de fermeture (de la classe) dès le premier cas de Covid appliquée est nécessaire, malgré ses conséquences, car elle permet de prévenir la propagation de contamination dans les écoles". Le syndicat FSU du 1er degré ajoute que "cette règle de protection doit durer tant que durera l’épidémie", alors que le ministre "laisse entendre" qu'elle pourrait être remise en cause à la fin du mois.
L'organisation syndicale ajoute que "le ministère doit démultiplier le nombre de tests proposés et ouvrir les possibilités d’autotests à tous les élèves, et dès le primaire". Il doit aussi recruter des remplaçants et rendre "enfin effective la priorité de vaccination des personnels". Il doit aussi financer l’achat par les collectivités locales de capteurs de CO2…
Le SNUIPP constate que, même si la situation sanitaire s’est améliorée, "le virus est encore bien présent dans les écoles". Les taux d’incidence ont baissé "suite aux trois semaines de fermeture des écoles", mais ils remontent depuis. Son analyse se fonde sur les données publiées par le ministère et par les académies, dont il constate qu'elles diffèrent, "notamment sur le nombre de fermetures de classes et d’établissements" et qu'elles sont "loin de refléter les données diffusées par Santé Publique France". Alors que le ministère compte un peu plus de 2 000 élèves positifs, SPF compte près de 9 500 enfants de 0 à 9 ans "cas positifs".
Il ajoute que, sur la semaine du 26 avril, donc la première semaine après les vacances de printemps, 322 064 tests ont été proposés, au lieu des 400 000 annoncés et 207 554 réalisés, avec de grandes disparités selon les académies. Il donne l'exemple de l'académie de Besançon qui a proposé 12 948 tests salivaires quand l’académie de Dijon n’en proposait que 1 071. Il précise, à propos du nombre de classes fermées, que "le ministère n’intègre pas les fermetures de classes liées aux impossibilités de remplacement".