Des aménagements très insuffisants pour les candidats aux examens porteurs de troubles “Dys“
Paru dans Scolaire le mercredi 05 mai 2021.
C'est une situation “particulièrement injuste“ qui “déclenche de réelles souffrances pour les élèves et leur famille et amène du stress aux futurs candidats“ (porteurs de troubles des apprentissages, ndlr) aux examens, dénonce la fédération française des Dys, qui évoque une possible “discrimination des candidats“.
La fédération rapporte ainsi des demandes d'aménagements de candidats dyslexiques “systématiquement refusées, même pour un simple temps supplémentaire“, des “refus d'aménagements pourtant notifiés sur le guide d’évaluation scolaire pour la maison départementale des personnes handicapées“, et une enquête selon laquelle “40% des familles attendent encore, fin avril 2021, une réponse à leur demande et 15% d’entre elles (qui) ont reçu un refus total ou partiel non motivé“.
Pourtant, et malgré le décret et la circulaire de décembre 2020 concernant les demandes d’aménagements aux examens rédigés dans une volonté de simplification de la procédure, la fédération dénonce des pratiques disparates selon les académies et s'insurge d'envois trop tardifs de notifications à certains élèves pour permettre un éventuel recours avant les premières épreuves. Evoquant les valeurs de “non-discrimination“ et d’ “égalité des chances dans une école inclusive“ de la loi de 2013 ou encore un “droit constitutionnel d’équité“, la fédération dénonce l’absence de volonté politique à reconnaître les besoins des candidats Dys.
Les troubles Dys sont des troubles cognitifs spécifiques qui affectent le langage oral (dysphasie), le langage écrit (dyslexie), la coordination du geste et les troubles visuo-spatiaux (dyspraxies/TDC), le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Le communiqué de la FFDys ici