Pour les syndicats, le virus circule, le personnel manque
Paru dans Scolaire le mardi 04 mai 2021.
“Le virus est encore bien présent dans les écoles“ rappelle le SNUIPP-FSU. Dans un communiqué, il explique que “le nombre de cas positifs d’élèves recensés en ce début de semaine de rentrée reste supérieur à celui du retour des vacances en janvier alors même qu’il n’intègre pas les élèves des collèges et lycées“.
Hier pourtant, le Premier ministre, en déplacement dans un lycée de Laxou en Meurthe-et-Moselle en compagnie de Jean-Michel Blanquer, affirmait que “0,65% des classes, ça veut dire que le virus circule très peu et que le dispositif de surveillance est performant“, ajoutant qu' “entre le risque, y compris sanitaire, de maintenir les écoles fermées, et le risque de les ouvrir, la balance était très largement en faveur de l'ouverture des écoles“.
Mais les syndicats pointent la difficulté de pallier le manque de personnel, d'une part face aux remplacements nécessaires pour cause de Covid chez les personnels de l'Education nationale (231 cas confirmés jeudi dernier selon le ministère), mais également pour la campagne de tests à l'école engagée par le gouvernement.
Ainsi pour le SNUIPP-FSU, “les moyens de remplacement ne sont pas à la hauteur des besoins. De nombreuses classes ont dû ainsi fermer par manque de remplaçants. Les promesses de 5000 embauches sont loin d’être tenues, seulement 2200 contractuels ont pu être recrutés depuis la rentrée de septembre.“
Et si Jean Castex a rappelé hier avoir commandé 64 millions d'autotests pour les écoles, collèges et lycées, qu'il voit comme "une nouvelle arme" pour "essayer de casser les chaînes de contamination", une intersyndicale (ID-FO, le SNPDEN-UNSA et le Sgen-CFDT) soulignait déjà vendredi “un cahier des charges irréaliste“, nécessitant “des volontaires en nombre suffisant pour être formés à l’encadrement de ces autotests hebdomadaires“ parmi les personnels, alors que “dans la très grande majorité des lycées, une seule infirmière est en poste pour plus de 1000 élèves“. Ainsi les syndicats “exigent que le ministère, comme il s’y était engagé, recrute des personnels extérieurs (médiateurs ou autres) en nombre“.