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La mairie de Paris crée une "Maison pour la jeunesse" (interview exclusive)

Paru dans Scolaire le vendredi 23 avril 2021.

La Ville de Paris transforme l’ancienne mairie du 1er arrondissement en Maison pour la jeunesse dans laquelle le CIDJ sera le premier occupant. Hélène Bidard, adjointe à la maire de Paris, chargée de l’égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l’éducation populaire précise quelles seront les missions de cette maison "particulièrement utile en cette période".

ToutEduc : La mairie de Paris crée une Maison pour la jeunesse dont le premier occupant sera le CIDJ ?

Hélène Bidard : Oui, on a enfin trouvé la bonne solution pour le CIDJ. On avait fait dix propositions auparavant mais nous souhaitions vraiment que les autres partenaires institutionnels du CIDJ soient présents. Ça n’a pas abouti avec la région Île-de-France mais on a trouvé une solution avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports.

ToutEduc : Pourquoi pas avec la région ?

Hélène Bidard : La région Île-de-France actuellement ne finance quasiment plus que dans le cadre d’appel à projets. Elle ne finance plus le fonctionnement d’associations y compris des associations qui jouent un rôle de service public comme le CIDJ. Donc, la région a orienté le CIDJ vers des appels à projets mais n’a pas voulu se mêler de son fonctionnement, alors que là, le CIDJ avait besoin de m2 pour exercer son activité. L’espace recevant du public sera donc inclus dans la maison pour la jeunesse et les services dans des locaux du ministère dans le 13e (voir ToutEduc ici)

ToutEduc : Une "halte humanitaire" pour accueillir les réfugiés n’est-elle pas installée actuellement dans cette ancienne mairie ?

Hélène Bidard : Oui. Il y a une partie du rez-de-chaussée et une petite partie au premier étage qui sont occupées par la halte humanitaire. La position que nous avons aujourd’hui c’est que tant qu’il n’y a pas de solution trouvée par l’Etat pour reloger cette halte humanitaire, elle restera là. Mais ça n’empêche pas de créer dans la mairie la Maison pour la jeunesse dans laquelle on trouvera le CIDJ.

ToutEduc : Pour le CIDJ, vous annoncez environ 200 m2 de bureaux et 1800 m2 mutualisés ?

Hélène Bidard : On est en train de créer en concertation avec les jeunes et des associations cette Maison pour la jeunesse. Au sein de cette maison, on va avoir des salles mutualisées entre différentes associations dans une logique d’éducation populaire. Avec des espaces de convivialité et des espaces d’information et d’orientation. On a identifié les besoins que les jeunes considèrent comme essentiels aujourd’hui, des besoins qui se sont d’ailleurs accentués avec la crise .On pourra les aider pour l’insertion, pour la recherche d’emploi, l’accès aux soins, notamment en matière de santé mentale, l’accès aux droits, aux déplacements, mais aussi l’accès au sport et à la culture. Une grande partie de ces besoins peuvent être satisfaits par le CIDJ. Le CIDJ aura des m2 en propre et partagera des espaces avec les autres associations jeunesse. L’idée c’est que le CIDJ fasse pleinement partie de cette maison. C’est un lieu ressources. On ne va pas centraliser tous les besoins des jeunes dans une même maison mais on pourra retrouver dans cette maison de quoi être orienté si besoin vers d’autres services.

ToutEduc : Le CIDJ quitte donc le Quai Branly fin juin et emménage immédiatement Place du Louvre ?

Hélène Bidard : Le CIDJ va être un des premiers à emménager. On va aussi organiser des distributions alimentaires pour les jeunes en grande difficultés. La maison sera pleinement opérationnelle à la rentrée 2021 mais pour le CDIJ on voulait qu’il y ait une continuité du service.

ToutEduc : La Place du Louvre n’est pas très fréquentée par les jeunes, vous allez lancer une campagne de communication ?

Hélène Bidard : On va communiquer. Le lieu est très central, on est proche des Halles et les Quais de Seine à côté sont maintenant piétonniers. Ce qu’on espère c’est que les jeunes s’approprient cette maison, c’est pour ça qu’on travaille beaucoup avec les associations de jeunesse. C’est aussi un moyen de faire connaître le CIDJ à des jeunes qui ne savent pas qu’ils peuvent trouver des réponses auprès de cet organisme. L’intérêt de cette synergie est complètement renouvelé dans cette période où l’on sait qu’un étudiant sur six est décrocheur. Il y a un vrai besoin de travailler sur l’orientation et l’insertion professionnelle.

 

 

Propos recueillis par C. Pâris, relus par H. Bidard

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