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Les élèves du lycée autogéré de Paris auront-ils droit au contrôle continu ?

Paru dans Scolaire le lundi 12 avril 2021.

"L'expérimentation, la liberté pédagogique, est-elle encore possible au sein de l'Éducation nationale ?" C'est la question que pose à Jean-Michel Blanquer l'équipe enseignante du lycée autogéré de Paris. Elle adresse en effet une lettre ouverte au ministre de l'Education nationale à propos des conditions de passation du baccalauréat. Alors que, pour tous les élèves du public et du privé sous-contrat, "les épreuves sur table du baccalauréat qui devaient se dérouler avant le mois de juin ont été annulées" et remplacées par le contrôle continu (sauf pour le Français en Première et de la Philosophie et le Grand oral en Terminale), cette possibilité a été refusée à leurs élèves qui vont "devoir passer toutes leurs épreuves sur table".

Le "lycée autogéré de Paris" a été créé en 1982 en même temps que ses homologues de Saint-Nazaire, Hérouville-Saint-Clair (près de Caen) et Oléron, alors que l'ambition était que dans chaque département un établissement public alternatif propose à des élèves en rupture une forme pédagogique spécifique, ambition à laquelle le ministère a renoncé en 1984, laissant survivre les établissements existants. Le LAP avait obtenu l'année dernière et cette année "la possibilité d'adapter la réforme du baccalauréat" et il a évité aux élèves "la pression des épreuves intermédiaires qui jalonnent désormais les années de Première et de Terminale", trois épreuves dites de "contrôle continu", les élèves "se sont vu attribuer le statut de candidats individuels" (donc n'ayant pas droit au "contrôle continu" pris au sens d'une évaluation au vu des notes portées sur le livret scolaire, ndlr). Au vu des conditions nouvelles dues à la crise sanitaire, l'équipe enseignante a jugé "indispensable" un "aménagement des épreuves du baccalauréat", qui a donc été refusé.

L'équipe fait état d'une seconde difficulté. Le professeur de musique a été absent pendant huit semaines et les élèves qui suivent l'enseignement de spécialité musique "vont devoir se présenter à une épreuve finale  (...) sans avoir pu bénéficier de l'enseignement nécessaire à sa préparation". Les enseignants demandent donc que les candidats qui présentent la spécialité musique, en Première et en Terminale, soient dispensés d'épreuve finale.

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