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Affelnet à Paris : l'académie publie le nouveau dispositif

Paru dans Scolaire le mercredi 03 mars 2021.

L'académie de Paris publie le nouveau dispositif "Affelnet" pour l'affectation des élèves après la classe de 3ème, toutefois la "carte interactive" qui permet de "connaître les lycées d'affectation possible en fonction de (son) collège de secteur" ne fonctionne pas sur tous les navigateurs.

Pour prendre un exemple, les élèves du secteur du collège Georges Rouault (REP+) dans le XIXème (arrondissement nord-est de Paris) ont le choix en priorité entre les lycées Diderot et Bergson (situés dans le même arrondissement), Colbert dans le 10ème, Maurice Ravel et Hélène Boucher dans le 20ème. En secteur 2, ils peuvent demander une vingtaine d'autres établissements, dont Montaigne et Fénelon (situés dans le Nord, l'Est et le centre parisien), et en secteur 3, tous les établissements parisiens.

A chaque candidature est associé un nombre de points, dont, au maximum, 9 600 pour les résultats scolaires auxquels s'ajoutent un bonus de 600 points pour les boursiers et un "bonus de proximité" de 32 640 points pour une candidature en secteur 1, de 17 760 points en secteur 2 et de 16 800 points sinon. S'y ajoutent encore 1 200 points si le collège a un IPS (indice de positionnement social) inférieur à 106 (moyenne nationale) et de 600 points si cet indice est inférieur à la moyenne académique (124).

Selon les informations dont dispose ToutEduc, ce nouveau principe s'attire l'hostilité des parents du centre de Paris, qui n'ont accès qu'à un nombre limité de lycées (pour le collège Montaigne, dans le VIème, le secteur 1 comprend les lycées Montaigne, Lavoisier, Fénelon, Paul Bert et Camille Sée, mais pas Buffon ni Victor Duruy), mais plus encore celle des familles du Nord-Est parisien dont on voit avec l'exemple du collège Georges Rouault que le choix en secteur 1 est limité à des lycées du XIXème, du Xème et du XXème. Or, le bonus pour le secteur 1 est tel qu'ils estiment que leurs enfants n'ont pratiquement aucune chance d'obtenir une place dans un lycée du centre ville...

Ce dispositif est destiné à améliorer la mixité sociale, mais un lycée comme François Villon, dans le sud de Paris, qui est peu demandé et dont la plupart des élèves ont eu entre 8 et 10 de moyenne au collège en français et mathématiques, verra-t-il sa situation changer parce que sa concurrence sera réduite à 4 autres lycées ? Les mêmes mécanismes de sélection ne seront-ils pas à l'oeuvre, à une échelle plus réduite ?

Le site de l'académie de Paris ici

 

 

 

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