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Faire réussir les enfants issus de l'immigration : le think tank "Vers le Haut" fait 75 propositions

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 17 février 2021.

"On ne réussit pas sans une identité apaisée." Cette formule est au coeur du rapport "Éducation & immigration : arrêtons le gâchis pour réussir ensemble !" que le think tank "Vers le haut" a publié hier 16 février. Il part du constat que "la France est souvent mal à l'aise avec la question des origines" et que la vision abstraite qu'elle en a la "prive de moyens d'action". Or le problème est sérieux puisque un habitant de l'hexagone sur cinq est "issu de l'immigration", soit 14 millions de personnes dont 3,5 millions de jeunes, que les inégalités sont flagrantes, que se cumulent les sources de difficultés et que la France fait moins bien que la moyenne des pays de l'OCDE.

Pour y remédier, Vers le Haut fait 75 propositions pour "sortir du déni, de la pensée magique", pour "valoriser la culture de chacun", ou pour "donner à voir dans les médias les parcours de réussite de personnes issues de l'immigration". A noter parmi ces propositions le développement de classes multi-niveaux, par exemple des élèves de CP et de CM2, la remise à plat de la carte scolaire de façon que les familles aient le choix entre plusieurs collèges, l'instauration d'un quota maximum, par exemple de 30 %, d'élèves de la "première génération" dans les classes, une meilleure association des parents... Il propose aussi de davantage "capitaliser sur l'envie de réussir des MNA" (mineurs non accompagnés), et surtout il appelle à "ne pas se satisfaire du statu quo". Il souhaite "un électrochoc".

A noter qu'au cours de cette présentation, Marie-Rose Moro (pédopsychiatre, spécialiste de l'adolescence) a souligné l'importance pour les enfants issus de l'immigration de la langue maternelle. On doit avoir "une représentation positive" de la langue parlée à la maison, même si "on la parle mal". Il faut valoriser le bilinguisme, "y compris si l'une des deux langues n'est pas l'anglais" mais le soninké ou l'arabe marocain... Deuxième condition pour qu'ils réussissent, qu'ils rencontrent "un personnage investi, enseignant, assistante sociale, bibliothécaire, quelqu'un du quartier" qui les aide "à passer d'un monde à l'autre" sans dévaloriser le monde des parents, "car la honte de ses parents laisse une blessure très profonde".

Le rapport ici

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