Scolaire » Actualité

Accompagnement des enfants en situation de handicap : une intersyndicale demande que soit relancé le dialogue sur la rémunération des AESH

Paru dans Scolaire le mercredi 10 février 2021.

Jugeant le cadre de rémunération des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) "absolument insupportable", une intersyndicale de l'Education nationale demande "l'ouverture immédiate de discussions sur la revalorisation de leurs salaires", lors d'une conférence de presse commune, le 10 février 2021.

CGT Éduc’action, FSU, SE-USA, SGEN-CFDT, SNALC et SUD Education rappellent que ces personnels, qui ne peuvent prétendre à un CDI qu'après 6 ans de contrat, sont rémunérés en moyenne autour de 750 euros pour 24 heures de travail hebdomadaire. Ils peuvent espérer, au mieux, une augmentation de 145 euros bruts sur l'ensemble de leur carrière, ajoutent les organisations.

"La façon dont l'Education nationale traite les AESH est indigne", juge Patrick Désirée. D'autant que "des discussions avaient été initiées et ont été suspendues", souligne le secrétaire général de la CGT Educ'action. Un "comité consultatif AESH" avait en effet été lancé en février 2020, mais n'a débouché sur aucune annonce de revalorisation, à l'exception d'une prime de 600 euros bruts annuels pour les AESH référents. Dans le cadre de l'agenda social organisé par le ministère, un groupe de travail "AESH et amélioration des conditions de travail" était également programmé en novembre dernier mais ne s’est jamais réuni, selon les organisations. Enfin, ces personnels ne bénéficieront pas de l'enveloppe de 400 millions d'euros pour la revalorisation des personnels de l’éducation annoncée par Jean-Michel Blanquer pour 2021.

Les organisations demandent également "a minima un bilan sur le fonctionnement des PIAL", avant leur généralisation en septembre 2021, indique Jean-Rémi Girard du Snalc. Ces "pôles inclusifs d'accompagnement localisés" regroupent plusieurs établissements afin de mutualiser les ressources liées à l'école inclusive, y compris les AESH. Certains syndicats, comme la FNEC-FP-FO, souhaitent leur abandon pur et simple.

Si les organisations ne s'accordent pas sur tout, quelques propositions sont formulées pour améliorer la situation des AESH : création d'un statut de la fonction publique, prise en compte du temps de travail "invisible" pour que 24 heures de travail hebdomadaire correspondent à un temps complet, rendre les AESH éligibles aux mêmes primes que les autres personnels de l'Education nationale (REP et REP+, prime informatique...).

La CGT Educ'action appelle à la grève nationale le 11 février, jour anniversaire de la loi de 2005 sur le handicap. Les autres organisations souhaitent mettre en place un "rapport de force politique" (SGEN-CFDT, UNSA éducation) et prévoient des mobilisations locales (SUD éducation, FENC-FP-FO, FSU).

Maïwenn Lamy

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →