Covid : ce que disent la Direction générale de santé, les médecins scolaires, le SNUIPP
Paru dans Scolaire le lundi 08 février 2021.
Compte-tenu de la progression de la diffusion des variantes d’intérêt du SARS-CoV2 (les variantes dites "britannique", "sud-africaine" ou "brésilienne"), la DGS (direction générale de la Santé) adresse à tous les professionnels de santé un "urgent" prévoyant des mesures complémentaires à mettre en œuvre. Il est notamment demandé "à l’ensemble des contacts à risque (...) de prévenir eux-mêmes les personnes avec qui elles ont été en contact à risque" et de réduire leurs contacts sociaux. En ce qui concerne l'Education nationale, la fermeture de la classe est automatiquement prononcée si un enfant COVID+ est contaminé par l'une des deux variantes "sud-africaine" ou "brésilienne" ou si un enfant est "cas-contact d’un parent ou membre de la fratrie contaminé par une (de ces) deux variantes d’intérêt".
De leur côté, le SNMSU, le syndicat UNSA des médecins de l’éducation nationale propose "la fermeture de tous les établissements scolaires pendant les quatre semaines de vacances scolaires", parce que "les dernières mesures sanitaires prises par le ministre de l’Éducation nationale le 1er février sont inapplicables (...) et ne pourront donc pas être efficaces", parce que "les tâches des ARS et des CPAM ont été déléguées aux professionnels de santé de l’Éducation nationale déjà surchargés de travail", "ce qui rend cette démarche de santé publique inopérante", et parce que "les campagnes ministérielles de dépistage par TRA ne sont pas adaptées aux besoins et ne recueillent que très peu l’adhésion des personnels, des élèves, et des parents"
Pour sa part, le SNUIPP conteste les chiffres du ministère sur le nombre des contaminations. Le syndicat FSU du 1er degré considère que "le nombre de cas réels dans les écoles est largement sous-estimé" et il "demande que les prochaines semaines soient utilisées pour anticiper et définir un plan visant à garantir véritablement la santé des élèves et des personnels dans les écoles dès la fin des vacances", mais ne se prononce pas en faveur d'une extension à 4 semaines des vacances d'hiver.