TIMSS : le niveau monte ... dans les autres pays
Paru dans Scolaire le mardi 08 décembre 2020.
En même temps qu'étaient révélés les résultats, très mauvais, pour la France, de l'enquête TIMSS sur les connaissances des élèves de CM1 et de 4e en mathématiques et en sciences, ils l'étaient pour les autres pays participants, et ils témoignent d'une amélioration du niveau général. Dans la plupart des pays, le niveau considéré comme minimal est atteint par au moins 92% des élèves de 9-10 ans et 87 % des 13-14 ans, pour les garçons comme pour les filles. Selon l'IEA, l'organisation internationale organisatrice, l'enquête montre aussi que les politiques qui portent sur l'équité, sur la lutte contre les violences scolaires, les conditions de travail et la formation des enseignants ont un impact sur les résultats.
Mais l'association internationale pour l'évaluation des résultats scolaires en mathématiques et sciences souligne aussi les effets du contexte socio-économique. Seuls 4 % des enfants de CM1 (ou équivalent) qui ont chez eux les moyens de travailler n'atteignent pas le niveau minimum, contre 30 % des élèves qui en sont dépourvus, une donnée importante dans le contexte pandémique.
Autre enseignement de cette édition de TIMSS, les garçons de niveau CM1 réussissent mieux que les filles en mathématiques dans 27 pays, alors que ce n'était vrai que dans 18 pays dans l'édition 2015. En revanche, pour les sciences, il y a à présent plus de pays où les filles réussissent mieux que les garçons, alors que ce n'était le cas d'aucun pays lors de la première édition de TIMSS en 1995.
Cette édition de TIMSS nous apprend également qu'un tiers des élèves, aussi bien des niveaux CM1 que 4ème, se plaignent de harcèlement et que leurs résultats sont moins bons que ceux des élèves qui n'en font pas état. On sait aussi que les professeurs de 70 % des élèves de 4ème disent avoir besoin de formation pour intégrer des outils numériques à leur enseignement.
Pour l'IEA, cette édition montre encore l'importance de l'éducation reçue dans la petite enfance. Les élèves de 9-10 ans auxquels leurs parents proposent de fréquentes activités liées à la lecture ou aux chiffres ont des résultats nettement meilleurs que les autres. De même pour les enfants qui sont allés à la maternelle.