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Qui sont les enseignants remplaçants et combien sont-ils ? (DEPP)

Paru dans Scolaire le dimanche 06 décembre 2020.

Entre 2008 et 2013, dans le premier degré, la part d’enseignants remplaçants a légèrement baissé dans une période marquée par une diminution des emplois et de faibles recrutements aux concours, avant d'augmenter  jusqu'en 2018 et de redescendre en 2019. Dans le second degré, la part des remplaçants "évolue peu sur les dix dernières années" même si elle a atteint son taux la plus bas en 2016 "du fait en partie de la réforme du collège de 2015", calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale publie une "note d'information" consacrée aux enseignants remplaçants qui montre notamment que la proportion d'enseignants disponibles pour des remplacements dépend de plusieurs facteurs.

Dans le second degré, elle dépend des disciplines, elle est "plus élevée dans les disciplines littéraires, avec environ 6 à 7 % de remplaçants en lettres modernes, philosophie, langues, mais moins forte dans les disciplines professionnelles (4,4 % dans le domaine de la production et 5,2 % dans le domaine des services) et surtout dans les disciplines scientifiques (entre 3 et 5 % en mathématiques, physique-chimie, et biologie-géologie)". Elle varie avec les politiques de recrutement, mais aussi avec les réformes : "une hausse des volumes horaires de cours dans une discipline peut avoir pour conséquence la baisse de la part de remplaçants. C’est notamment le cas pour la physique-chimie, le besoin en moyens enseignants ayant augmenté lors de la réforme du collège, par l’augmentation des heures effectuées en groupe, et plus récemment avec la réforme du lycée et les choix de disciplines en première."

La DEPP se penche également sur les caractéristiques des enseignants remplaçants. "Dans le premier comme dans le second degré public, la part d’enseignants titulaires remplaçants (...) est nettement plus importante avant 35 ans" puisque "l’année qui suit leur période de stage est en effet souvent synonyme d’affectations provisoires". Mais leur proportion remonte "au-delà de 60 ans". Le remplacement correspond alors "à un choix de poste alternatif", de façon à "préparer une transition vers la retraite en n’étant pas en responsabilité de classes". Mais c'est également la conséquence de problèmes de santé. "Dans le premier degré, les femmes titulaires remplaçantes de 50 ans et plus sont 7 % à avoir connu des arrêts longs pour seulement 2 % des titulaires non remplaçantes (respectivement 4 % et 1 % chez les hommes de plus de 50 ans). Dans le second degré, plus de 10 % des titulaires remplaçants de plus de 50 ans sont touchés par des arrêts longs (...) tandis que la même part pour les titulaires non remplaçants est faible (...). De manière générale, dans le premier degré et le second degré publics, en 2018-2019, les enseignants titulaires remplaçants ont été en moyenne plus longtemps absents pour raison de santé que les titulaires non remplaçants."

La note d'information "Les enseignants remplaçants dans les premier et second degrés publics : place parmi les enseignants et caractéristiques" (ici)

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