Voie professionnelle : les inquiétudes et les colères du SNUEP
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 03 décembre 2020.
Alors que le SNETAA-FO prenait acte, à l'issue de la réunion du comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle du 2 décembre, d'une réduction des obligations en ce qui concerne les PFMP (périodes de formation en milieu professionnel, voir ToutEduc ici), le SNUEP dénonce un "déni du dialogue social". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel s'est en effet vu couper la parole alors qu'il contestait la réforme elle-même, au-delà de l'ordre du jour.
Selon le SNUEP (contrairement à ce qu'indique le SNETAA), les seuils fixés l'an dernier pour les durées minimum des périodes de formation en milieu professionnel "seront reconduits en juin prochain" et "le ministère insiste pour que les élèves fassent malgré tout le maximum possible de semaines de stage, quitte à ne pas respecter les règles minimales de protection sanitaire" et à prendre en compte des stages "effectués en télétravail ou à travers des situations simulées à l'interne des établissements". L'organisation syndicale dénonce encore les départs en stage "au fil de l'eau" qui désorganisent les enseignements.
La direction générale de l'enseignement scolaire annonce de possibles aménagements du calendrier des CCF (contrôles en cours de formation). Le SNUEP craint qu'ils ne soient finalement "remplacés par une prise en compte accentuée et pérenne du contrôle continu". Il s'inquiète des conséquences qu'aurait une primauté du contrôle continu sur les critères de délivrance de l'attestation intermédiaire (le CAP) délivré aux élèves qui préparent un "bac pro". Il fait encore état des difficultés que pose le mixage des publics de la voie scolaire et des apprentis et demande la constitution d'un groupe de travail sur le développement de l'apprentissage dans les lycées professionnels.