Grenelle de l'éducation : un colloque sur l'enseignant de demain consacré aux politiques publiques et aux troubles du développement
Paru dans Scolaire le vendredi 27 novembre 2020.
Dans le cadre du "Grenelle de l'éducation", est organisé par le CSEN (Conseil scientifique de l'Education nationale) le 1er décembre "un colloque international pour réfléchir en profondeur sur l’avenir du métier des professeurs" et s'interroger sur les missions et les pratiques des enseignants, leur recrutement et leur formation, leurs conditions de travail et "les gouvernances des systèmes éducatifs". Le programme et les caractéristiques des intervenants n'ont été publiées que très récemment sur le site du ministère.
L'introduction sera assurée par Yann Algan, économiste, dont les recherches portent sur "la confiance, le bien-être et les populismes, ainsi que (sur) l’évaluation des politiques publiques".
Interviendront également
Élise Huillery, professeure d’économie dont les recherches "portent sur les déterminants de la pauvreté et des inégalités"
Céline Darnon, professeure de psychologie sociale dont les recherches portent sur les pratiques et les valeurs du système éducatif (par exemple, la méritocratie scolaire, l’affirmation de soi) et la réduction du déterminisme social.
Serge Guimond, professeur de psychologie sociale. "Il s’intéresse depuis plusieurs années à la façon dont le système scolaire permet de changer les cognitions sociales, et d’influencer les attitudes, les croyances ou les idéologies des individus."
Alain Frugière, directeur de l'INSPE de Paris
Elena Pasquinelli, philosophe, elle "s’attache à montrer comment les apports de la recherche en sciences de la cognition et du cerveau peuvent permettre d’améliorer les pratiques éducatives".
Franck Ramus, professeur de sciences cognitives, spécialiste des troubles du développement cognitif.
Stanislas Dehaene, professeur de sciences cognitives dont les recherches "visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain".
Andy Hargreaves, professeur de sciences de l’éducation (université d'Ottawa et Boston College). Le site du ministère ne donne aucune indication sur ses recherches. Selon sa notice Wikipedia, il travaille sur le lien entre théorie et pratique en éducation (ici).
Maryse Lassonde, présidente du Conseil Supérieur de l’éducation (Québec), spécialiste des troubles cognitifs associés à l’épilepsie infantile
Richard Elmore, spécialiste des politiques éducatives et des moyens d'améliorer l’enseignement dans les écoles les moins performantes (université d’Harvard - Etats-Unis)
Béatrice Gille, présidente du Conseil d’évaluation de l’École (agrégée de grammaire, ancienne rectrice)
Andreas Schleicher, directeur de l’Éducation et des Compétences à l'OCDE où il supervise le PISA.
Quatre inspecteurs généraux (Marc Foucault, Brigitte Hazard, Aziz Jellab et Sophie Tardy) sont chargés d'introduire les différentes thématiques et seront les rapporteurs des débats. D'autre part, ont été mis en place des groupes-tests de personnels de l’éducation nationale qui pourront échanger "avec les intervenants pendant le temps de discussion des panels et d’une contribution aux conclusions du colloque".
A noter que seul Alain Frugière est, du fait de son expérience, mais non de sa formation (il est spécialiste de physiologie respiratoire et cardio-vasculaire) le seul intervenant expert des questions de recrutement et de formation des enseignants, que quatre intervenants sont des spécialistes du neurodéveloppement et des troubles cognitifs, et que tous les autres peuvent être considérés comme des spécialistes des politiques publiques.
Le site du colloque ici