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Les directeurs d’école dans l’attente de mesures concrètes ( SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNE-CSEN)

Paru dans Scolaire le mardi 24 novembre 2020.

"On nous annonce le recrutement de 600 équivalents temps plein alors qu’il en faudrait 9 000, le recrutement de contrats aidés qui ne représentent qu’une faible aide complémentaire, une prime exceptionnelle de 450€ pour la gestion de crise seulement pour ceux qui étaient toujours en poste à la rentrée 2020…". Manifestement, à l’issue de la réunion du groupe de travail sur les directeurs d’école qui s’est tenue ce mardi au ministère les organisations syndicales SE-UNSA, SGEN-CFDT et SNE-CSEN se sont déclarées "insatisfaites et  toujours dans le flou".

Lors d’une conférence de presse, les représentants syndicaux ont tenu a rappelé la tribune qu’ils ont publiée le 12 novembre et dans laquelle ils stigmatisaient  "le manque de reconnaissance du métier de directeur d’école". Qui est "le responsable" à l’école de la République ? Que représente la direction d’école ? Qui assure la sécurité ? Pour piloter un établissement, un minimum d’autonomie est requis et cette autonomie n’est que de 2% selon un rapport de l’OCDE…  "Autant de thèmes récurrents mais qui prennent aujourd’hui, avec la pandémie, une autre dimension", souligne Stéphane Crochet, le secrétaire général du SE-UNSA.  "Ils sont sollicités sur tous les sujets, ils souffrent, ils ont des attentes. Il faut passer aux mesures concrètes. Si on peut décrocher des avancées dès 2021, c’est bien mais ce ne sera pas suffisant."

Agir tout de suite

Pour Laurent Hoefman, le président du syndicat national des écoles, "il est urgent d’agir tout de suite et d’envisager une programmation pluriannuelle". Il rappelle qu’il faut "sortir des sempiternelles discussions sur le statut, distinguer la notion de supérieur hiérarchique et de responsable, redevable des décisions qu’il prend. On ne veut pas de supérieur hiérarchique, ça n’apporterait rien. On veut un chef d’orchestre en capacité de conduire une équipe."

"Les conditions d’exercice du métier se sont fortement dégradées", constate Cyrille Tosch du SGEN-CFDT. "La proposition de loi de Cécile Rilhac a été adoptée en juin par l’Assemblée. Elle est entrée dans la navette et doit être examinée par le Sénat. Ce sera une première marche vers la reconnaissance du métier de directeur, un cadre juridique qui devra être accompagné de moyens financiers." Le prochain GT aura lieu le 7 décembre.

A noter que le SNUIPP-FSU, qui a "un point de vue différent" sur la question du statut des directeurs d'école, n'a pas participé à la conférence de presse. Il estime refléter le sentiment d'une profession "majoritairement opposée à un véritable statut".

Colette Pâris

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