Elèves allophones nouvellement arrivés : 0,7 % de la population scolaire (DEPP)
Paru dans Scolaire le vendredi 20 novembre 2020.
Au cours de l’année scolaire 2018-2019, quelque 72 500 élèves allophones et "ayant des besoins éducatifs particuliers dans le domaine de l’apprentissage du français langue seconde", ou "nouvellement arrivés" étaient scolarisés ou attendaient de l'être. Le nombre des jeunes scolarisés, près de 68 000 (31 000 en élémentaire, 28 700 dans les collèges et 8 300 en lycée) était cette année-là supérieur à ce qu'il était l'année précédente (+ 3 500) et représente moins de 1 % de la population scolaire (7,2 ‰ dans l’élémentaire, 8,5 ‰ dans les collèges et 3,7 ‰ dans les lycées). Quelque 2 000 jeunes étaient pris en charge par les missions de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) et 2 600 jeunes étaient en attente d’une affectation, calcule la DEPP dans une note d'information publiée par l'Education nationale.
Dans le premier degré, la plupart des élèves (près de 80 %) sont scolarisés le jour même de leur inscription ou dans les jours qui suivent, puisque l'évaluation de leur niveau est confiée au directeur de l'école ou à un enseignant spécialisé "Français langue seconde". Il en va différemment pour le second degré, où le positionnement (évaluation préalable à une affectation en collège, en lycée ou dans une MLDS) est réalisé par un CIO ou un CASNAV (Centre académique pour la scolarisation des enfants nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs) : En juin 2019, 2 587 allophones étaient en attente d’une scolarisation et d’une prise en charge dans un dispositif spécifique, bien qu’ils aient fait l’objet d’un positionnement. 41 % d’entre eux avaient réalisé leur test de positionnement avant le 1er janvier. La part des élèves qui attendent plus de trois mois une scolarisation dans un dispositif a progressé sur les trois dernières années, aussi bien au collège : 10 %, 11 % puis 13 % en 2018-2019, qu’au lycée : 17 %, 20 % et 22 % en 2018-2019."
A noter encore que Mayotte, la Guyane, le Vaucluse et l’Essonne sont les départements qui comptent le plus d’élèves allophones, en proportion de leurs effectifs scolaires (plus de onze élèves pour 1 000 élèves scolarisés, contre 6,9 ‰ au niveau national). Les départements du Finistère, du Pas-de-Calais et de la Vendée comptent moins de 3 ‰ d’élèves allophones.
La note d'information "67 909 élèves allophones nouvellement arrivés en 2018-2019 : neuf sur dix bénéficient d’un soutien linguistique ou d’une scolarité dans un dispositif spécifique" est téléchargeable ici