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Tests de CP, CE1 et 6ème : baisse des niveaux et accroissement des écarts

Paru dans Scolaire le lundi 09 novembre 2020.

Les tests de CP, CE1 et 6ème ont été bien accueillis par les enseignants puisque le taux de passation est de 97 % en élémentaire, 95 % en 6ème et que 47 % des professeurs ont déclaré qu'ils leur avaient permis de "déceler des difficultés" de leurs élèves (contrairement à l'année dernière, ndlr). Les premiers résultats ont été présentés à la presse ce lundi 9 novembre. Ils permettent notamment de mesurer les effets du confinement.

En ce qui concerne les élèves de cours préparatoire, donc les enfants qui étaient en GS de maternelle, le niveau a baissé de moins de deux points en mathématiques (-0,7 point en écriture de nombres et -1,7 point en résolution de problèmes), les baisses sont un peu plus fortes en français (- 2 pt pour manipuler des syllabes et -1,2 pour comprendre des mots lus par l'enseignant), mais les écarts s'accroissent entre éducation prioritaire et "hors EP". Entre "hors EP" et REP+, l'écart qui était, pour la manipulation de syllabes de 16 pts en 2018, de 18 pts en 2019 atteint 20 points cette année. Pour l'écriture de nombres, l'écart qui avait diminué d'un demi-point entre septembre 2018 et septembre 2019 augmente de près de 3 points pour atteindre 11,5 pts.

En CE1, donc pour l'évaluation du niveau après une année de CP, la baisse est davantage marquée en français, - 4 pts pour la lecture de mots à voix haute ou pour l'écriture de mots et les écarts se sont creusés entre "hors EP" et REP+ : alors qu'un demi point avait été gagné sur la lecture à voix haute de mots, l'écart augmente de près de 5 points. L'accroissement des écarts est un peu plus faible mais significatif pour "écrire des mots" ou "comprendre des mots lus par l'enseignant". De même en mathématiques, la réduction des écarts (moins d'un point) entre 2018 et 2019 est largement compensée par des hausses de 5 points.

Le directeur général de l'enseignement scolaire, Edouard Geffray fait valoir que la période de confinement est intervenue au deuxième semestre, "une période charnière", "c'est le passage de la lecture des mots à la lecture des phrases", et les baisses en français ne sont pas étonnantes, elles montrent qu'on ne peut pas remplacer "l'école en présentiel". En mathématiques, les prérequis "sont acquis un petit peu plus tôt par rapport au type d'exercices convoqués".

En 6ème, donc pour l'évaluation de l'ensemble du cursus en élémentaire, "on constate une amélioration des résultats". En mathématiques, le niveau d'ensemble a progressé de 3 points, de 69 à 72 % (85 % dans le privé, + 5 points), mais il est stable en REP +à 40 % (des élèves ayant une maîtrise satisfaisante des compétences nécessaires au suivi du cursus en collège, ndlr).

En français, le pourcentage d'élèves ayant "une maîtrise satisfaisante" est passé de 83,5 % l'an dernier à 88,3 % cette année, 95 % dans le privé, 68 % en REP+. La hausse est de ± 5 points pour toutes les secteurs. A été de plus réalisé cette année un test de "fluence" en lecture. Plus de la moitié (53 %) des élèves lit plus de 120 mots/minutes (65 % dans le privé, 52 % dans le public hors EP, 35 % en REP+), 15 % des élèves lisent moins de 90 mots/minute (9 % dans le privé, 31 % en REP+).

Au total, les effets du confinement sont "préoccupants mais moins inquiétants que prévu".

La conférence de presse ici

 

 

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