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Lycées : le baccalauréat et le protocole sanitaire aménagés, le détail des annonces

Paru dans Scolaire le vendredi 06 novembre 2020.

Hier 5 novembre dans la soirée, le ministère de l'Education nationale a annoncé une "adaption" des modalités d'organisation du baccalauréat général et technologique "pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire". Les évaluations communes "n’auront pas lieu". Elles concernaientl'histoire-géographie, les langues vivantes, la spécialité qui n’est pas poursuivie en terminale, les mathématiques pour la voie technologique et l’enseignement scientifique pour la voie générale. L’ensemble de ces disciplines "sera validé sur le fondement des notes du bulletin scolaire". En revanche, les épreuves terminales sur les enseignements de spécialité sont maintenues en mars prochain, puisque le calendrier de Parcoursup reste "inchangé". Mais à chaque fois, les candidats auront le choix entre deux sujets ou exercices au choix. "Dans chaque discipline, des référentiels sur les compétences et connaissances attendues pour ces épreuves seront publiés" et "des grilles d’évaluations précises accompagneront ces sujets pour les correcteurs". Pour "les candidats empêchés pour cause de force majeure aux épreuves de spécialité du mois de mars, les épreuves de remplacement auront lieu au mois de juin" (et non pas septembre, ndlr).

Le ministre a par ailleurs adressé un bref message au lycéens évoquant des "mesures d'adaptation" permettant à chaque établissement "d'avoir son organisation propre pour limiter les brassages d'élèves" et "l'aménagement des épreuves du bac".

Il a adressé un long courrier aux enseignants. Il y évoque "les inquiétudes exprimées par les lycéens (lors de la réunion du CNVL, Conseil national de la vie lycéenne, hier 5 novembre, ndlr) face à une organisation nouvelle et un calendrier modifié du baccalauréat, associés à de nouvelles épreuves comme celles des enseignements de spécialité et du Grand oral", auxquels s'ajoutent les "effets non négligeables" du confinement au printemps dernier. Il y évoque aussi "la charge de travail importante qu’a entraînée la mise en œuvre du nouveau lycée", les "effets des adaptations répétées face à la crise sanitaire" et "l’effet de sidération et d’horreur" devant l’assassinat de Samuel Paty.

Il y détaille ensuite "les critères (qui) ont présidé à (sa) décision" concernant le baccalauréat et y réaffirme les fondamentaux de la réforme. Il estime que le report des épreuves des enseignements de spécialité après mars "romprait le lien entre le baccalauréat et la procédure Parcoursup", que "le passage au contrôle continu intégral (...) modifierait radicalement le caractère du baccalauréat" et que "la réduction des programmes pour les épreuves terminales des enseignements de spécialité ne constituerait pas non plus une solution" puisque, "pour beaucoup d’entre eux", ils ne sont pas linéaires et que les enseignants ont pu les mettre en œuvre comme ils le souhaitaient. 

"Les trois périodes d’évaluations communes prévues pour les classes de première et de terminale seront annulées en cette année 2020-2021", mais "la répartition des coefficients entre contrôle continu et épreuves terminales sera préservée" : "les 40% acquis dans le cadre du contrôle continu se fonderont sur les notes portées sur les bulletins trimestriels.". Par ailleurs, "la banque nationale de sujets demeurera ouverte". Dans un souci d’allègement, "l’organisation de la certification des compétences numériques Pix pour les élèves de Terminale (est) reportée". "Les épreuves des enseignements de spécialité se tiendront aux dates prévues, du 15 au 17 mars" et les élèves auront le choix entre deux sujets "à partir des entrées prépondérantes des programmes". Les documents de correction seront "particulièrement développés et précis (...) afin que soit garantie une égalité de traitement des candidats".

Le ministre annonce qu' "un accompagnement sera par ailleurs mis en œuvre, qui aidera (les enseignants) à approfondir (leur) réflexion sur l’évaluation". 

S'agissant du protocole sanitaire, le ministre constate que les mesures prévues depuis la rentrée "sont à l’évidence plus difficiles à mettre en place dans certains lycées qu’elles ne le sont dans les écoles et les collèges". Il annonce que "des plans de continuité pédagogique vont être mis en place chaque fois que cela sera nécessaire" et qu'ils permettront "de maintenir un accueil des élèves sur au moins une partie du temps scolaire et d’assurer la continuité de leur apprentissage"

Il a également adressé (à 19h10) un courrier aux personnels de direction des lycées. Pour l'essentiel, sa teneur est la même que celle du courrier adressé aux enseignants, même si certaines formules sont modifiées pour tenir compte du statut des destinataires. En revanche, les éléments relatifs au protocole sanitaire, "renforcé" du fait de "l’aggravation du contexte épidémique", sont plus précis. Les mesures prises "s’imposent à tous les niveaux, mais elles sont à l’évidence plus difficiles à appliquer au lycée, où les déplacements des élèves sont plus nombreux et plus fréquents, et l’organisation de la restauration scolaire plus complexe". D'ailleurs, "du fait de l’âge des élèves, de la taille des établissements et de leur organisation, les risques sont potentiellement plus importants".

Chaque lycée devra donc établir "un plan de continuité pédagogique, mis en œuvre jusqu’aux prochains congés scolaires, qui garantisse au moins 50% d’enseignement en présentiel pour chaque élève". S'agissant des lycées professionnels "pour lesquels la mise en œuvre de l’enseignement à distance est rendue plus complexe", "une instruction ministérielle (leur) sera très prochainement adressée". Dans un établissement "avec une plus faible densité d’élèves", l'organisation actuelle peut être conservée "dès lors qu’elle permet le respect du protocole". A tout le moins, chaque élève doit être "présent en cours au moins la moitié du temps scolaire" et tous "doivent travailler pendant la totalité du temps scolaire ordinaire, que ce soit en cours, en classes virtuelles ou en autonomie" et "tous les élèves d’un même niveau doivent adopter les mêmes modalités d’enseignements", mais "les modalités d’organisation sont laissées à (l') appréciation (des personnels de direction : l’accueil en demi-groupes; l’accueil par niveau dont les possibilités (leur) seront prochainement détaillées; le travail à distance un ou deux jours par semaine."

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