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Dégradation violente du climat dans des lycées des Yvelines

Paru dans Scolaire le jeudi 05 novembre 2020.

Le proviseur et l'une des deux adjointes du lycée Rostand de Mantes-la-Jolie (Yvelines) ont été victimes de jets de pierre lors du blocus de l'établissement lundi 2 novembre selon les informations recueillies par le SNPDEN. Le syndicat UNSA des personnels de direction "dénonce avec force" cette "agression".

Selon l'organisation syndicale, les forces de l'ordre, prévenues de ce blocage organisé, semble-t-il par des lycéens et des éléments extérieurs, mais retenues sur d'autres scènes de désordre, "n’étaient pas encore sur place" et les deux responsables ont tenté de s'interposer. Ils "ont été délibérément caillassés par des agresseurs qui avaient la volonté manifeste de faire mal", l'adjointe a été touchée à la tête, le proviseur à la mâchoire. Tous deux sont à leur poste, mais "très abattus".

Toujours selon les informations recueillies par ToutEduc auprès du SNPDEN, le Mantois et plus globalement le nord des Yvelines voit se multiplier les incidents provoqués par de petits groupes près mobiles. Selon notre confrère "78 actu", c'est actuellement le cas du lycée Van Gogh d'Aubergenville tandis que 82 % des profs étaient en grève au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie le jour de la rentrée et que la FCPE annonce une opération "collège mort" à La Vaucouleurs demain 6 novembre (ici). En cause, les difficultés d'application du protocole sanitaire, mais aussi la "valse-hésitation" du ministère sur une banalisation annoncée puis annulée des deux premières heures de cours lundi, dans le cadre de l'hommage à Samuel Paty, une mesure "justifiée" mais "mal comprise" et "sans doute mal expliquée", selon un représentant syndical.

Dans son communiqué, le SNPDEN ajoute que "les autorités académiques ont apporté très rapidement soutien et appui à l’équipe de direction du lycée Rostand", il "réitère son exigence de mises en place rapides d’intervention des forces de l’ordre à proximité des établissements menacés par des mouvements visant intentionnellement la sécurité des biens et l’intégrité physique des personnels." Il estime que "la question spécifique de la sécurisation des abords des établissements est devenue essentielle à traiter", "face à des individus sans aucune limite". Il recommande à ses adhérents de ne pas hésiter à fermer "en urgence" leurs établissements "en cas de danger immédiat".

Pour sa part, SUD éducation "apporte tout son soutien aux légitimes revendications des élèves et des personnels" : "Face à des jeunes de 15 à 18 ans" qui "ne font qu’exercer leur liberté d’expression et le droit à manifester", le gouvernement a répondu "par des gaz lacrymogènes, le matraquage et le placement en garde à vue". Ces jeunes dénoncent "des mesures sanitaires impossibles à mettre en place dans des classes et des établissements surchargés".



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