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Esprit critique et liberté d'expression "au coeur de la mission de l'école" (J-M Blanquer)

Paru dans Scolaire le dimanche 18 octobre 2020.

Jean-Michel Blanquer était l'invité de "Questions politiques" sur France-Inter ce dimanche 18 octobre. Interrogé sur l'attitude que devaient avoir les enseignants, doivent-ils continuer d'enseigner la liberté d'expression, et, éventuellement, à montrer aux élèves des caricatures, y compris du prophète ?, il a répondu "évidemment". Il a ajouté que cet enseignement était "au coeur de la mission de l'école" et il a cité l'existence du CLEMI (Centre pour l'éducation aux médias et à l'information, dont la création en 1983 fut pourtant entourée de polémiques, tout ce qui était politique étant alors proscrit, ndlr). Il a toutefois invité les enseignants à expliquer ce qu'était "le second degré", "la subtilité, ça s'enseigne".

Interrogé sur les conditions de mise en oeuvre d'une minute de silence à la rentrée, il a précisé qu'il allait y travailler "avec les syndicats" auxquels il a rendu hommage. Ils "font bloc avec leur ministre", un fait dont il a souligné la rareté avant de parler de leur "dignité".

A propos de la formule de Jules Ferry qui, dans sa "lettre aux instituteurs" les invitait à s'abstenir de tout propos auquel un père de famille, même "un seul", pourrait "refuser son assentiment", il a estimé qu'une telle formule pouvait "nous inspirer", mais qu'elle ne pouvait être acceptée dans sa "totalité" sans risquer d'accepter "le joug de la subjectivité". Il faut que les parents participent "beaucoup plus" à la vie de l'établissement mais ils ne doivent pas s'inscrire dans une "conception consumériste" de l'école.

Quant aux enseignants, ils sont fonctionnaires de la République, et ils ne peuvent pas être professeurs à l'école de la République sans adhérer à ses valeurs. Il faut sinon qu'ils choisissent un autre métier.

Sur l'enseignement du fait religieux, il estime que "nous devons encore évoluer", qu'il y a "certainement des progrès à faire", de même que pour "apprendre à travailler collectivement". Il a aussi reconnu, à propos de la "réserve citoyenne", "que l'institution n'avait pas offert suffisamment d'opportunités" aux citoyens "de bonne volonté" dont il est bon qu'ils "puissent apporter" à l'école leur contribution.

Le site de France Inter ici

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