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Le budget, l'enseignement en prison, le baccalauréat, la crise sanitaire, les tenues des élèves : points de vue syndicaux en brèves

Paru dans Scolaire le vendredi 02 octobre 2020.

Pour le SE-UNSA, l'augmentation de 1,446 Md€ du budget de l'enseignement scolaire ne couvre pas les besoins. L'augmentation du nombre des postes dans le 1er degré (1 850 ETP) laissera-t-elle des marges de manoeuvre "au-delà de la poursuite de la limitation des effectifs à 24 élèves en GS/CP et CE1, du dédoublement des effectifs en GS en éducation prioritaire et de la poursuite de la politique pas de fermetures d’écoles rurales", qu'il s'agisse des décharges de direction, des personnels des Rased ou des postes de remplacement ? Dans le second degré, la suppression de 1 800 postes sera compensée par l'équivalent à 2 500 emplois en heures supplémentaires, ce qui "accentuera une nouvelle fois la dégradation des conditions de travail des enseignants". Le SE dénonce de plus "le nombre insuffisant de CPE et "l’absence de création de postes de CPE et PsyEN-Edo (orientation)". Quant aux 400 M prévus pour des mesures de revalorisation dès le 2e trimestre 2021, dont le SE note, positivement, qu'ils s'ajoutent à la dernière tranche de la prime Rep+ et au financement du PPCR, mais considère qu'il n’est "pas acceptable" d'y "intégrer les mesures relatives à l’équipement informatique des personnels". Le SE ajoute que la création de 4 000 postes d’AESH "constitue un effort important" mais quid de la revalorisation de leur rémunération ? Quant à la réduction du nombre des postes pour Canopé et l’Onisep, elle constitue "un signal préoccupant".

Pour sa part, le SNUIPP dénonce la situation de l'enseignement en milieu pénitentiaire : "le sentiment d’un délaissement de la part de l’éducation nationale se fait de plus en plus sentir". Le syndicat FSU du 1er degré considère que "la récente circulaire réglementaire ainsi que la convention avec le ministère de la justice (...) confirment d’une part une régression des conditions de travail des personnels et révèlent d’autre part un changement de philosophie de l’enseignement en milieu pénitentiaire" qui "n’est plus une priorité". Le syndicat "dépose une alerte sociale".

Le calendrier du baccalauréat est "lunaire", estime le SNALC. Pour le syndicat des lycées et collèges, "les épreuves de spécialité sont situées beaucoup trop tôt dans l'année" d'autant que la situation sanitaire fait que les élèves ont, "pour beaucoup, traité de manière très incomplète les programmes de première". Il demande que, "au moins pour cette session", ces épreuves soient passées en fin d'année. Il n'est "pas favorable à ce qu'il y ait plusieurs sujets différents pour une même spécialité et il craint "des cadences intenables" pour les enseignants correcteurs. Il "déposera des préavis de grève couvrant les périodes concernées".

La polémique sur les tenues vestimentaires des jeunes filles a provoqué la réaction d'une intersyndicale CGT-FERC, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, SUD éducation, UNSA-éducation, FIDL, MNL, Solidaires étudiant-e-s, UNEF, UNL qui dénoncent des injonctions contradictoires et "la volonté de contrôler le corps des femmes" tandis que "les procédures prévues par la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la Fonction publique ne sont pas ou peu mises en oeuvre dans l’Éducation nationale". Les organisations signataires revendiquent "une formation initiale et continue des personnels dédiés à la lutte contre les stéréotypes sexistes" et "une véritable éducation à l’égalité, à la sexualité et contre les stéréotypes sexistes pour les élèves" ainsi que "la prise en compte réelle des actions et propositions des élèves dans la modification des règlements intérieurs où subsistent des injonctions archaïques en matière de tenues vestimentaires".

Le SNCL (syndicat national des collèges et lycées) dénonce pour sa part les nouvelles modalités de décompte des "cas contact" induisant les fermetures de classe ainsi que les "pressions exercées sur les collègues pour cacher ou minorer l’expansion du virus dans l’environnement scolaire". Il exige "un cadrage réglementaire national clair" et considère qu'il faut "adapter les effectifs, les horaires, les enseignements à distance, la circulation et les mesures barrière (...), en durcissant les mesures là où le virus est fortement présent, mais aussi en allégeant celles-ci là où elles se révèlent disproportionnées". De même le SNALC estime que l'Ecole "est la grande absente de la gestion de la crise sanitaire" et il donne l'exemple de Marseille où "on ferme les restaurants" mais où "des cantines continueront d'accueillir des centaines, voire plus d'un millier d'élèves sans possibilité de respecter la distance physique". Il demande "la mise en œuvre immédiate du plan de continuité pédagogique dans tous les départements rouges".

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