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L'unesco veut renforcer la Coalition mondiale pour l'éducation dont elle a pris l'initiative

Paru dans Scolaire le mardi 29 septembre 2020.

Lors d’une visioconférence organisée par l’Unesco vendredi 25 septembre, c’est un signal d’alarme de non-réalisation des objectifs du droit à l‘éducation pour tous fixés dans l’Agenda 2030 pour le « droit à l’éducation pour tous et ne laisser personne sur le bord du chemin » qui vient d’être émis.

Cette réunion était organisée par la Coalition mondiale pour l’éducation en action créée en mars dernier « afin de relever le défi éducatif posé par le Covid 19 qui a empêché jusqu’à 1,6 milliard d’apprenants d’aller en classe dans le monde entier » ; elle a été ouverte par la directrice  générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, se tenant  au côté de la présidente de l’Ethiopie, du Premier ministre de Samoa ainsi que plusieurs ministres de l’éducation d’Afrique.

Néanmoins, bien qu’elle se soit illustrée récemment au Liban en soutenant le renforcement des capacités du ministère de l’éducation après l’explosion subie par les Beyrouthins, la « Coalition mondiale » tentera d'être «  plus agile et politique » en convoquant une conférence le 22 octobre. Elle espère cette fois la présence de nombreux chefs d’Etat au regard des enjeux et diagnostics posés.

Pour Fabrizio Hochschild, conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU  « Il n’y a jamais eu une période dans l’histoire où 94 % des apprenants aient vu leur éducation complètement perturbée : cela aura des conséquences pour tous mais pas dans des conditions d’égalité (...). Il y a quinze ans, les problèmes de connectivité étaient un luxe, aujourd’hui, cela conditionne le droit à l’éducation (…) il faut connecter toutes les écoles du monde à l’Internet et se concentrer sur les enfants les plus vulnérables." Quelque 13 millions de filles risquent de ne pas retourner à l’école avec la montée de la précarité économique et le recours aux mariages imposés. Les échanges ont en effet mis en évidence "tous les dégâts" collatéraux liés à la crise sanitaire: "360 millions d’élèves en confinement ont été privés du repas de midi dans les cantines scolaires,  24 millions pourraient ne jamais y retourner."

Ils ont également montré l'intérêt de solutions  locales. Ainsi aux Samoa sont combinées classes à effectif réduit et distanciation, et un partenariat avec l’Unesco et la société Vodafone a permis de mettre à disposition des enseignants des formations à l’enseignement numérique ainsi que des contenus pour  tous les élèves. Le gouvernement envisage, en s'appuyant sur le secteur privé, des solutions pérennes pour des accès simultanés en grand nombre.

Michel Delachair

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