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AFEV et 13e Journée pour refuser l’échec scolaire : quelle alliance éducative pour l’après-confinement ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 24 septembre 2020.

La 13è journée du refus de l’échec scolaire de l’AFEV était organisée hier mercredi 23 septembre sous la forme hybride d’une assemblée restreinte dans le grand auditorium du journal Le Monde et d’une visio-conférence relayée par Internet. Elle s’est focalisée sur la rentrée très particulière de cette année et sur l’occasion que celle-ci pourrait fournir pour renforcer certaines préconisations allant bien au-delà des questions de "décrochage" et de "raccrochage".

Lors du confinement, "dès que la coopération a pu jouer, on a pu tirer un enseignement des bugs" dans la relation avec les élèves, estime Frédérique Weixler (inspectrice générale), pour qui le repérage des "signaux faibles" d'un risque de décrochage a pu se faire avant de proposer une remédiation. Mais "si on n'arrive pas à remédier au cœur de la classe", la coopération avec les parents et autres partenaires n'y suffira pas. Encore faut-il mettre en oeuvre des pédagogies engageantes.

Précisément, parce que cette coopération "n’est pas forte en France", pour Eric Charbonnier (OCDE), "c’est le bon moment pour remettre en place les bonnes pratiques… il ne faudrait pas que ces pas en avant soient un feu de paille". Pour Marie-Caroline Missir (réseau Canopé), la lutte contre le décrochage a posé la question de savoir comment consolider le lien avec l'élève en risque de décrochage malgré l’absence d’école. Des webinaires ont été proposés aux enseignants qui ont eu accès à une autoformation sur l'accompagnement des décrocheurs. Florence Rizzo (Synlab) évoque la nécessité pour l’enseignant d’avoir un pair non jugeant, "un élément fondamental du développement professionnel". Elle rappelle que 17% des enseignants n’ont pas réussi à créer le lien avec des élèves, "et même 40 % dans les lycées".

Christophe Paris, directeur général de l’AFEV, ajoute que "la continuité n’a pu se faire dans certains quartiers et il n’y aura pas de raccrochage scolaire si on n’est pas en mesure d’accompagner de manière spécifique ceux et celles qui sont en difficulté". Il pointe l’importance du mentorat et le rôle de 7000 étudiants qui sont venus aider les élèves repérés en difficulté.

Les deux tables rondes ont fait la part belle aux analystes, aux chercheurs, aux élus plutôt qu’aux enseignants, élèves décrocheurs, tuteurs ou encore parents, éducateurs.

 

 

Michel Delachair

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