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Les enseignants du 1er degré plus positifs que leurs collègues de collège (DEPP)

Paru dans Scolaire le mercredi 23 septembre 2020.

Les classes de CP et les classes multiniveaux sont celles dont les enseignants estiment qu'elles présentent "le profil le plus favorable aux apprentissages" puisque presque tous les élèves y ont, en moyenne, "un comportement adapté aux règles de la vie de la classe", que huit sur 10 "maîtrisent les compétences travaillées et seuls 5 % ont tendance à désinvestir les apprentissages". D'ailleurs, "de manière générale, les professeurs des écoles portent un regard plus positif que les enseignants de collège sur le comportement et les compétences de leurs élèves" estime la DEPP (le service statistique de l'Education nationale) dans une note d'information qui porte sur "les pratiques d’enseignement des professeurs des écoles" telles que les a révélées l'enquête EPODE (enquête périodique sur l’enseignement), après celle relative aux enseignants de collège.

L'un des items qui obtient les scores les plus élevés en termes "de fréquence, de faisabilité et de priorité" est la "collaboration avec l’équipe à finalité éducative". C'est ainsi que 84 % des professeurs des écoles "informent des tiers (médecin scolaire, équipe de cycle, etc.) lorsqu’ils voient qu’un élève présente un comportement à risque pour lui ou pour autrui et 79 % s’appuient sur l’équipe éducative pour trouver des réponses dans le cadre de l’école lorsqu’un élève tient des propos discriminatoires." Les scores restent élevés pour la collaboration sur les pratiques pédagogiques : "66 % des enseignants à l’école échangent fréquemment avec des collègues pour réfléchir à l’amélioration de leurs pratiques pédagogiques contre 53 % au collège, et 41 % élaborent fréquemment des contenus et des activités pédagogiques avec d’autres enseignants contre 29 % au collège."

En ce qui concerne l'enseignement explicite et une "démarche d’enseignement directe, structurée et fortement guidée", la DEPP évoque un plébiscite tandis que "les pratiques visant l’implication active des élèves dans les apprentissages" sont jugées moins faisables et moins prioritaires, qu'il s'agisse des pédagogies actives ou de l'évaluation formative : "Moins de trois enseignants sur dix s’engagent fréquemment dans des démarches d’expérimentation ou d’innovation, attribuent fréquemment des rôles aux élèves lors des débats, ou proposent fréquemment des outils d’auto-évaluation (...). Les pratiques qui invitent l’élève à construire lui-même ses savoirs par l’expérimentation sont adoptées plus souvent par les enseignants ayant le plus d’ancienneté dans le métier."

Les enseignants "adaptent fréquemment leur pédagogie pour répondre aux difficultés d’un élève qui présente des signes de décrochage" ou "prennent appui sur les indications mentionnées dans le projet personnalisé de scolarisation" des élèves en situation de handicap bien qu'ils soient nombreux à trouver cela difficile à faire. Ils estiment en effet que c'est prioritaire.

Quant à "l'utilisation pédagogique des outils numériques", elle est "encore plus rare à l’école qu’au collège". Elle est considérée comme importante mais "moins facile à mettre en pratique : "16 % des enseignants du premier degré ont recours au numérique pour mutualiser les productions individuelles et favoriser les productions collectives (contre 22 % au collège) et 6 % favorisent l’expression et la création des élèves grâce à l’usage du numérique (contre 13 % au collège)."

La note "Premiers résultats de l’enquête sur les pratiques d’enseignement des professeurs des écoles, EPODE, en 2018" ici

Pour la note relative au collège, voir ToutEduc ici

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