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Exclusif : les personnels de direction doivent être formés à "l'encadrement sous stress" (G. Fotinos et M. Horenstein)

Paru dans Scolaire le mardi 22 septembre 2020.

Georges Fotinos et Mario Horenstein avaient confié à ToutEduc les premiers résultats de l'enquête qu'ils ont menée dans la région académique Auvergne-Rhône-Alpes (ici) sur les personnels de direction des collèges et lycées confrontés à la crise sanitaire. Ils ont mené une enquête de même nature en Ile-de-France dont les résultats montrent que cette crise a provoqué chez ces personnels "des évolutions spontanées dans la pratique de leur métier et d’autre part des comportements psychologiques inquiétants". Ils constatent très majoritairement (6 ou 7 sur 10) une "importante dégradation de la nature (de leurs) missions et (de leur) statut de cadre autonome", mais ils sont 9 sur 10 à avoir un "fort sentiment d’avoir pu répondre aux besoins des élèves et des enseignants par la liberté de créer et d’innover", ce qui "permet ou pourrait permettre une modification du projet d’établissement ou prendre la forme d’une expérimentation".

Ce sont les personnels de direction des collèges en éducation prioritaire et des lycées professionnels "qui sont les plus nombreux à avoir trouvé des réponses aux besoins des élèves et des enseignants", les principaux de collège en éducation prioritaire "qui sont les plus nombreux à indiquer une amélioration des relations avec les parents, les proviseurs de lycée (général, technologique ou professionnel) qui "sont les plus nombreux à être d’accord ou à envisager de modifier le projet d’établissement", les personnels de direction qui ont le plus d'ancienneté qui "sont les plus nombreux à indiquer une amélioration des relations avec les IA-IPR et la collectivité locale", mais les personnels de direction hommes "qui sont les plus nombreux à indiquer des relations dégradées avec la hiérarchie et les IA-IPR".

S’agissant de leur santé mentale, la crise a "amplifié et/ou mis en évidence des situations qui lui préexistaient": "détérioration de la qualité de vie au travail, perte du sens du métier et de l’autonomie, gouvernance descendante et verticale, fatigue professionnelle et suspicion de burnout trop fréquentes". Pour les deux auteurs, il est clair que "la seule prise en compte médicale ou centrée sur l’amélioration des conditions de travail" sera "insuffisante". "Il convient de considérer la rubrique 'l’encadrement sous stress' comme une compétence nécessaire pour exercer sur un poste de direction ou d’inspection", laquelle doit être inscrite "comme une obligation dans la formation initiale et continue de tous les personnels d’encadrement de l’éducation nationale".

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