Covid : SNES, SNUIPP, SGEN-CFDT et FEP-CFDT demandent des masques chirurgicaux et dénoncent l'absence d'écoute de la part du ministre
Paru dans Scolaire le jeudi 10 septembre 2020.
Le SNES, estimant que le ministre de l'Education nationale lui refuse le dialogue et s'enferme dans "un déni de réalité", adresse une lettre ouverte au président de la République. Le syndicat FSU du 2nd degré lui fait remarquer que, "depuis 10 jours, le nombre de contaminations augmente de manière exponentielle dans tout le pays", il a proposé "une organisation et des moyens, des idées, du dialogue (...) pour une rentrée en temps et en heure et qui dure", mais il n'a pas été entendu. Il ajoute que "la confusion règne quant aux décisions à prendre en présence d’un cas avéré...". Il ajoute qu' "au-delà de l’urgence sanitaire, nous sommes face à un défi pédagogique inédit" ce qui "implique de traiter rapidement la question des moyens, des programmes, des réformes, de l’équipement".
Le SGEN-CFDT et la FEP-CFDT adressent pour leur part, "solennellement", une lettre ouverte au ministre de l'Éducation nationale, "après plusieurs interventions restées sans réponse". Ils considèrent que des personnels "exerçant dans les classes maternelles et élémentaires et en EPS", donc avec des élèves qui ne portent pas le masque", "devraient être équipés de masques chirurgicaux de type II" car les ARS tout comme les médecins conseillers techniques "expliquent que le masque en tissu ne constitue pas une protection suffisante lorsque les personnels travaillent en classe avec des élèves non masqués". D'autre part, "trop d'agents n'ont reçu que deux masques" et "certains n'en ont toujours pas reçu", notamment des AESH à qui on demande de "faire un effort pour s’équiper". "Tout cela n’est pas acceptable." Les syndicats CFDT du public et du privé ajoutent que "beaucoup d'enseignant.es signalent devoir forcer leur voix en particulier avec le masque en tissu". Raison de plus pour prévoir des masques chirurgicaux, "ainsi que, en lien avec les collectivités locales, l'équipement sonore des salles de classe et d'amplificateurs de voix pour les enseignant.es".
Le SNUIPP, le syndicat FSU du 1er degré note également que "selon l’ARS de Bretagne, le port des masques en tissu par les enseignants et enseignantes est une protection insuffisante envers les enfants” et que les enseignants “seront donc considérés comme 'contacts à risque' si un enfant de leur classe est testé positif au Covid 19". Il demande donc que les enseignants soient dotés de masques chirurgicaux.