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La FCPE en colère contre un gouvernement "coupable ou incompétent" face au rebond de l'épidémie

Paru dans Scolaire le mardi 08 septembre 2020.

Pour les responsables de la FCPE, l'Etat "utilise la Covid pour atomiser l'école "en se déchargeant de ses responsabilités sur les acteurs locaux", les élus "qui ont remplacé l'Etat" et les personnels de direction "livrés à eux-mêmes". Les deux secrétaires généraux n'ont pas de mots assez durs pour qualifier les membres du Gouvernement, "coupables ou incapables". Ils rappellent, au cours d'une conférence de presse ce 8 septembre que dans les établissements de la Réunion qui ont fait leur rentrée avant la métropole, des classes ont été fermées au bout d'une semaine, les parents se retrouvant sans aucune solution. "Il est prévisible que cela va se produire en métropole, mais rien n'est prévu. La 'débrouille', ce n'est pas une politique d'Etat."

Rodrigo Arenas et Carla Dugault donnent plusieurs exemples de cette impréparation. Le dispositif "ma classe à la maison" n'a pas été réactivé, un recteur de la région Occitanie propose aux familles une inscription, payante, au CNED "non réglementaire" et une jeune lycéenne perd le droit à la bourse qu'elle avait, ailleurs, des parents sont obligés d'arrêter de travailler et n'ont plus aucun revenu. Le réfectoire étant trop petit pour le respect des gestes barrière, des lycéens déjeunent dehors. Que se passera-t-il quand il pleuvra, neigera ? Et surtout, quelles mesures pour les enfants vulnérables, diabétiques, asthmatiques ? et pour leurs parents s'ils sont de même vulnérables ?

C'est sur les maires que la faute est rejetée quand le protocole prévoit que les enfants doivent se laver les mains régulièrement, mais qu'il n'y a pas suffisamment de points d'eau dans l'école. La FCPE annonce qu'elle apportera son soutien à tous les acteurs locaux et qu'elle examine "toutes les voies juridiques", elle demande aux parlementaires "de se rebiffer"!

Par ailleurs, selon les informations qui lui sont remontées après que des parlementaires eurent interrogé le préfet de Seine-Saint-Denis, quelque 4 500 à 5 000 élèves d'Ile-de-France seraient "portés disparus" (contre 500 habituellement). Aux motifs habituels du type déménagement, s'ajoutent vraisemblablement l'impossibilité pour certains de revenir du pays où ils étaient en vacances, mais aussi des "auto-déscolarisations" de jeunes convaincus que "les études, ce n'est pas pour eux", et l'inquiétude de parents d'enfants vulnérables. "Les parents serrent les dents."

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