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La FNEC (FO) veut "tourner la page du confinement"

Paru dans Scolaire le jeudi 03 septembre 2020.

La FNEC-FP FO (la fédération FO de l'enseignement, de la culture et de la formation professionnelle) demande "le retrait du protocole sanitaire". Elle dénonce "un discours alarmiste", mais surtout, elle estime que ce texte est inutile, moins protecteur que le statut des fonctionnaires tel qu'il est notamment prévu par les articles 11 et 23 de la loi de 1983 ("loi Le Pors"). Ses responsables rappellent, à l'occasion de la conférence de presse de rentrée, ce 3 septembre, qu'un enseignant qui aura contracté la Covid dans l'exercice de ses fonctions risque de passer à mi-salaire au bout de trois mois... Pour la fédération, les masques doivent répondre aux normes du code du travail et la règle en cas de suspicion ne doit pas être différente "d'une école à l'autre".

Et la FNEC met l'accent sur ses autres revendications, la création de postes alors que "certains collèges sont déjà en grève du fait d'effectifs pléthoriques", une augmentation pour tous de 183€ (ce qui représente 3 Mds€, très loin des 400M€ annoncés pour 2021), "la restauration du baccalauréat" et le renoncement à la réforme de la Fonction publique ainsi qu'à "la répression, aux poursuites, aux sanctions, aux menaces" qui touchent les personnels qui ont participé au mouvement contre les E3C notamment. Elle dénonce plus globalement "la mise au pas des personnels".

En ce qui concerne plus spécifiquement le 1er degré, outre la "logique territoriale" qui se met en place et qui donne aux municipalités le soin de "conduire le camion", la FNEC refuse le projet de "loi Rilhac" qui met les directeurs "sous la tutelle du DASEN" et qui donne le pouvoir aux conseils d'école "où les enseignants ne sont pas majoritaires". De plus, l'aide administrative prévue pour les directeurs serait confiée à des "services civiques" non formés et à des apprentis (en formation aux métiers de l'administration), des solutions à moindre coût pour occuper des emplois qui devraient être remplis par des salariés. La fédération dénonce également "le pilotage par l'évaluation" qui va "à l'encontre de la liberté pédagogique".

Dans le 2nd degré, outre l'augmentation des effectifs et des classes "à 30, 35 en collège, 36 ou 37 au lycée", elle dénonce le licenciement de contractuels, "notamment étrangers, donc mis en difficulté", la modification des programmes, le dispositif "devoirs faits" qui signifie "moins de cours", la mise en place d'un oral pour les admis aux concours 2020 et le "refus net" de titulariser les admissibles aux deuxièmes concours.

Quant aux personnels non enseignants, notamment administratifs, ils doivent faire face à "des conditions de travail dégradées après des suppressions massives de postes" et leur représentante évoque des services entiers menacés de "burn out", obligés de travailler au-delà des horaires, y compris les samedis et dimanches, des cadres supérieurs "au bord des larmes", et des salaires pour la catégorie C que des indemnités doivent venir compléter pour être au SMIC...

Cette conférence de presse a aussi été l'occasion de présenter les nouvelles instances fédérales, Clément Poullet secrétaire général, Christophe Lalande pour le 1er degré, Edith Douratchik pour le 2nd degré, Samina Bouchalta pour les personnels administratifs.

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