Réouverture : les chiffres du ministère, une analyse de la situation dans la voie professionnelle (Le Monde)
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 24 juin 2020.
Selon le ministère de l’Éducation national, "plus de 80% des écoliers (sont) de retour à l’école et près de 75% de collégiens accueillis dans les collèges, dans la plupart des académies". Si le taux moyen "est proche de 85%" en zone urbaine, "certains territoires (notamment ruraux) ont pu être confrontés à des difficultés liées au protocole sanitaire maintenu dans les transports scolaires" (pourtant assoupli en même temps qu'il a été allégé pour les écoles et établissements scolaires, ndlr).
Le ministère ajoute que "davantage de collégiens sont présents en classe, en cette fin de mois de juin, que les années précédentes à la même époque. Ce constat est notable particulièrement dans les zones défavorisées."
Il ajoute qu'il s'agit d'estimations et donne plusieurs exemples : à Paris, "83% des écoliers et plus de 80% des collégiens présents", dans l'académie de Créteil, plus de 70% des écoliers et collégiens présents, dans l'académie de Bordeaux, "plus de 85% des écoliers et plus de 70% des collégiens présents" (90 et 85 % dans les Pyrénées atlantiques), dans celle de Lille ("y compris dans les zones très défavorisées"), 75% "et plus de 80%", dans celle de Nancy-Metz, "entre 80 et 90 % des écoliers et collégiens présents", dans le département de l'Oise, "plus de 80% des élèves sont présents".
A noter dans Le Monde daté du 25 juin, une analyse de "l’indispensable" retour des élèves de la voie professionnelle. Le ministère n'a pas de chiffres et "dans les rangs syndicaux, on assure que les effectifs sont faibles (...). On n’a pas fait le plein d’élèves, c’est quasiment sûr", estime Pascal Vivier (SNETAA), sauf pour les spécialités pour lesquelles "bacs pro et CAP nécessitent des certifications et des permis que les lycéens n’ont pas pu passer à cause du confinement". Dans ces cas précis, "les établissements n’ont eu aucun mal à faire revenir les jeunes", selon le proviseur d'un lycée de Seine-Saint-Denis" qui a accueilli quatre élèves de première bac pro pour trois jours de formation à l’habilitation au travail en hauteur. "Sans cette certification, non seulement les élèves ne seront pas diplômés, mais les entreprises rechigneront à les prendre." Notre consoeur cite les certifications "relatives à la sécurité et aux premiers secours" ou les permis. Un enseignant d'un lycée de Mayenne, professeur de conduite en bac pro "conducteur transport routier marchandises" assure que tous ses élèves étaient "prêts à revenir", d'autant que "la plupart de ces jeunes ont un job qui les attend pour cet été. Il était vraiment indispensable pour eux de passer ce permis."